Norvège: L’ancien chef de l’Otan Jens Stoltenberg nommé ministre des Finances
par Gwladys Fouche
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OSLO (Reuters) – L’ancien secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a été nommé mardi ministre des Finances de la Norvège, dans le cadre d’un remaniement ministériel qui intervient alors que le pays scandinave s’inquiète de l’impact d’une éventuelle guerre commerciale avec les Etats-Unis.
La nomination de Jens Stoltenberg, qui jouit d’un grand respect dans son pays, pourrait en outre donner au gouvernement travailliste en difficulté un coup de pouce dans les sondages d’opinion avant les élections législatives en septembre.
Vétéran de la politique, Jens Stoltenberg a été Premier ministre norvégien de 2000 à 2001, puis de 2005 à 2013 et a dirigé l’Otan pendant une décennie, y compris pendant le premier mandat du président américain Donald Trump, avant de céder la direction de l’organisation à l’ancien Premier ministre néerlandais Mark Rutte en septembre dernier.
Économiste de formation et réputé pragmatique, l’ancien chef de l’Otan a également été ministre des Finances de son pays de 1996 à 1997.
La nomination de Jens Stoltenberg permet à la Norvège de bénéficier d’un négociateur et diplomate expérimenté à un moment d’intensification des tensions commerciales mondiales.
« Cette équipe est prête à diriger la Norvège en ces temps difficiles », a déclaré le Premier ministre Jonas Gahr Stoere aux journalistes à l’extérieur du palais royal, après une réunion entre le nouveau cabinet et le roi Harald.
Pendant son mandat à l’Otan, Jens Stoltenberg a notamment réussi à convaincre Donald Trump, alors dans son premier mandat comme président américain, de rester dans l’Alliance après ses menaces de se retirer de l’organisation arguant que les alliés dépensaient trop peu en défense.
La Norvège, un pays non membre de l’UE dont l’économie repose sur les exportations – principalement le pétrole, le gaz et les produits de la mer – craint d’être vulnérable à une guerre commerciale transatlantique si Donald Trump met à exécution sa menace d’imposer des droits de douane sur les produits du bloc.
A Oslo, le contexte est par ailleurs délicat pour le Parti travailliste au pouvoir, qui s’est retrouvé seul au gouvernement après que le Senterpartiet (Parti du centre) a quitté le gouvernement de coalition fin janvier en raison d’un différend sur la mise en oeuvre de plusieurs directives européennes en matière d’énergie.
(Reportage Gwladys Fouche, version française Diana Mandiá, édité par Kate Entringer)