L’industrie aéronautique française développe ses ballons stratosphériques espions
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par Tim Hepher
(Reuters) – Les entreprises françaises perfectionnent leurs projets de ballons et dirigeables stratosphériques espions alors que la concurrence s’intensifie dans le « no man’s land » entre l’atmosphère et l’espace, considéré comme la prochaine zone potentielle de tensions entre les puissances mondiales.
Stratobus, propriété de Thales Alenia Space, et Hemeria, une petite société créée en 2019 pour empêcher les technologies sensibles de quitter la France lors d’une fusion plus large, font partie des dernières entreprises à s’intéresser à la zone de « très haute altitude ».
L’importance stratégique croissante de l’espace proche (« near space ») est apparue aux yeux du monde entier en 2023, lorsque les États-Unis ont abattu un ballon espion chinois présumé. Pékin a insisté sur le fait qu’il servait à des fins scientifiques et s’était égaré accidentellement dans l’espace aérien américain.
« C’est un espace qui n’est pas occupé aujourd’hui. Il va falloir y être (et) si on n’y est pas, les autres y seront » selon Yannick Combet, chef de programme de Stratobus.
VOLS D’ESSAI EN HAUTE ALTITUDE
Le dirigeable Stratobus est conçu pour rétablir les communications après une catastrophe ou pour survoler avec des caméras d’observation une zone présentant un intérêt soudain, comme une prise d’otages.
« Notre-Dame tient dans le ballon », qui est long de 142 mètres, a déclaré Tannick Combet à l’Association des Journalistes Professionnels de l’Aéronautique et de l’Espace (AJPAE).
Thales Alenia Space construit actuellement des modèles d’essai qui devraient être prêts à l’emploi d’ici 2031.
Le ballon Balman, d’Hemeria, plus petit, est conçu pour se mettre rapidement en position et peut manœuvrer en changeant d’altitude pour exploiter les courants.
Un deuxième vol d’essai est prévu dans les semaines à venir, et des opérations limitées devraient débuter en 2027.
« (Nous avons) la volonté d’être réactifs dans la mise en oeuvre des systèmes, c’est à dire capables de lâcher assez rapidement, (…) ça ne doit pas prendre plus de quelques heures. Aujourd’hui la préparation d’une mission de ballon stratosphérique, le minimum que j’ai vu c’est deux mois », explique Alexandre Hulin, chef de projet.
En juin, la France a dévoilé une nouvelle stratégie visant à permettre à ses forces armées d’opérer à très haute altitude, entre 20 km et 100 km, et d’intercepter leurs adversaires.
Quelques semaines plus tard, Paris a déclaré que des chasseurs avaient abattu deux ballons qui volaient à plus de 20 km au-dessus du sol à titre de démonstration.
ZONE GRISE RÉGLEMENTAIRE
Les responsables affirment que ces véhicules peuvent intervenir sur de longues distances, puis rester au même endroit pendant des mois, en complément des satellites en mouvement constant.
Cependant, ils opèrent dans une zone grise juridique héritée des débuts de l’aérien et qui ne fait l’objet d’une attention particulière que depuis peu.
Après l’introduction des bombardements aériens pendant la Première Guerre mondiale, les négociateurs de paix à Paris ont accordé à chaque nation la souveraineté sur son espace aérien, abandonnant ainsi les efforts visant à donner au ciel un statut similaire à celui des eaux internationales.
Le droit de chaque pays à contrôler son espace aérien a été confirmé vers la fin de la Seconde Guerre mondiale.
L’espace a évolué dans le sens opposé. Selon un traité de 1967, « l’espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes, peut être exploré et utilisé librement par tous les États sans aucune discrimination », mais les négociateurs n’ont pas réussi à établir une limite extérieure pour l’atmosphère qui s’amincit.
Aujourd’hui, la frontière floue entre la Terre et l’espace semble un nouveau front de concurrence.
« Plus nos technologies aérospatiales se développeront, plus nous serons amenés collectivement (…) à voler de plus en plus haut et de plus en plus vite. (…) Dans le même esprit les satellites seront amenés à orbiter potentiellement de plus en plus bas », a déclaré la semaine dernière Alexis Rougier, général de brigade et Officier en charge de la Très Haute Altitude et de l’Espace.
« Ainsi (une) zone (…) qui a été peu utilisée par le passé, car encore difficile d’accès, va l’être de plus en plus », a-t-il ajouté devant la commission Défense de l’Assemblée nationale.
(Reportage Tim Hepher, Mara Vîlcu pour la version française, édité par Augustin Turpin et Kate Entringer)
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