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Guerre d’usure: la méthode de Macron pour venir à bout des grévistes

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Quand les syndicats ont appelé à la grève générale contre la réforme des retraites, Nicolas, un technicien de maintenance de 34 ans à la RATP, a participé au mouvement avec enthousiasme. Mais au bout de trois semaines, il a dû reprendre le travail.

« C’était pour des raisons financières », a-t-il expliqué cette semaine pour justifier sa décision.

La grève s’est traduite pour lui par une perte de 1.000 euros de salaire, de l’argent dont il avait pourtant besoin pour élever sa petite fille de 2 ans et demi.

Nicolas, qui n’a pas souhaité être identifié par son nom pour protéger sa famille, contribue toujours à la caisse de solidarité et fait encore grève lors des temps forts de la mobilisation.

Au 42e jour du mouvement – le plus long conflit depuis les années 1960 – les transports publics sont encore fortement perturbés dans la région francilienne et les manifestations continuent de ponctuer l’actualité.

Les données sur les transports collectées par Reuters montrent que la mobilisation faiblit. En moyenne, 12% des agents SNCF étaient en grève lors des sept derniers jours, contre 29% durant la première semaine de ce mouvement, qui a débuté le 5 décembre.

Cela correspond à la stratégie de l’équipe d’Emmanuel Macron qui pense pouvoir remporter la bataille en laissant les grévistes s’épuiser, selon quatre proches de l’équipe du président de la République, qui ont requis l’anonymat.

Selon un membre du gouvernement, « ça commence à taper au portefeuille » pour les grévistes, ce qui explique l’affaiblissement du mouvement.

Un autre député de la majorité note, comme nombre de ses collègues, que les grèves n’ont pas eu l’envergure nationale de celles de 1995, les perturbations dans les transports s’étant principalement concentrées sur l’Ile-de-France.

« La France n’a pas été bloquée comme en 1995 et bien sûr ça nous a aidés », a-t-il dit.

MOMENTS DIFFICILES

La réforme d’Emmanuel Macron, qui constitue la plus importante refonte des régimes de retraite depuis la deuxième guerre mondiale, vise à mettre fin aux régimes spéciaux et inciter les Français, qui partent en moyenne à la retraite à l’âge de 62 ans, à travailler plus longtemps.

Lors de ses voeux à la presse mercredi, le chef de l’Etat a indiqué qu’il envisageait de s’exprimer publiquement au cours des prochaines semaines, avant les élections municipales de mars prochain, lors d’une conférence de presse où à la télévision.

Devant la contestation, le Premier ministre, Edouard Philippe, a fait des concessions pour faciliter la transition de certains régimes vers le régime universel et a retiré provisoirement son option d’âge pivot à 64 ans en 2027, âge auquel les assurés pouvaient prétendre à une retraite à taux plein.

Mais il répété qu’il ne reviendrait pas sur son projet de réforme à points, comme le réclament les syndicats contestataires – CGT, FO, Solidaires et FSU.

S’il gagne ce bras de fer, le gouvernement aura la voie libre pour mener à bien de nouvelles réformes favorables aux entreprises, en prévision des élections présidentielles de 2022.

Nicolas, qui travaille depuis 14 ans à la RATP, a passé la plupart de sa carrière en sous-sol, dans les tunnels de métro, à réparer les pannes électriques. Il gagne en moyenne 2.000 à 2.200 euros nets par mois.

Perdre une partie de son revenu en raison des jours de grève n’a pas été facile, surtout que sa femme, intermittente du spectacle, n’a pas travaillé durant le mois de décembre.

« Il ne faut pas avoir honte de reprendre le travail », souligne-t-il avant de prendre son train à la Gare du Nord, pour rentrer chez lui en banlieue parisienne.

« Je ne pensais pas le 5 décembre qu’on serait encore en grève aujourd’hui. Je trouve déjà ça exceptionnel », ajoute-t-il.

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