« Grave risque de génocide » pour les Palestiniens, estiment des experts de l’Onu
GENEVE (Reuters) – Des experts des Nations unies ont appelé jeudi à une trêve humanitaire dans la bande de Gaza, déclarant que le temps était compté pour la population palestinienne qui fait face à un « grave risque de génocide », alors qu’Israël impose un siège total à l’enclave soumise à des bombardements massifs en représailles à l’attaque du Hamas.
« Nous restons convaincus que le peuple palestinien fait face à un grave risque de génocide », disent sept rapporteurs spéciaux de l’Onu dans un communiqué. « Nous demandons une trêve humanitaire afin de garantir que l’aide soit acheminée à ceux qui en ont le plus besoin. »
La Cour pénale internationale (CPI) définit le crime de génocide comme l’intention spécifique de détruire l’intégralité ou une partie d’un groupe national, ethnique, racial ou religieux en tuant ses membres ou via d’autres moyens, comme la mise en place de mesures destinées à empêcher les naissances ou à transférer de force les enfants.
Un haut représentant du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), Craig Mokhiber, a écrit le 28 octobre au Haut-Commissaire Volker Türk que « nous voyons un génocide se dérouler sous nos yeux », ajoutant que l’organisation onusienne « semble impuissante pour le stopper ».
Le HCDH a déclaré que la retraite de Craig Mokhiber était effective depuis cette semaine et que son opinion était « personnelle » et ne reflétait pas l’avis du HCDH.
Plus de 9.000 personnes, dont un grand nombre de femmes et enfants, ont été tuées dans l’offensive sans précédent menée par Israël dans la bande de Gaza depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre qui a fait 1.400 morts sur le territoire israélien.
Israël dit cibler uniquement le Hamas et accuse le groupe d’utiliser les civils comme boucliers humains.
L’Etat hébreu a aussi placé Gaza sous un blocus total, seuls de petits convois d’aide humanitaire ayant pu pénétrer dans l’enclave depuis une dizaine de jours via l’Egypte – une aide décrite par l’Onu comme très insuffisante par rapport aux besoins urgents des quelque 2,3 millions d’habitants de l’enclave palestinienne.
« La situation à Gaza a atteint un point de bascule catastrophique », soulignent les experts onusiens dans leur communiqué, rappelant que les Gazaouis sont quasiment privés d’eau, de médicaments, de carburant et de produits essentiels.
Ils pointent aussi la responsabilité des alliés d’Israël, exhortant ceux-ci à « agir maintenant pour empêcher un plan d’action (militaire) désastreux ». « Nous manquons de temps », avertissent-ils.
(Reportage Gabrielle Tétrault-Farber et Emma Farge; version française Jean Terzian, édité par Tangi Salaün)
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