Gazprom maintient la pression sur les flux de gaz vers l’Europe
MOSCOU (Reuters) – La Russie a continué de faire pression sur l’Europe lundi, avec l’annonce par Gazprom que les livraisons par le gazoduc Nord Stream 1 vers l’Allemagne tomberaient à seulement 20% de leur capacité.
Gazprom a déclaré que les flux s’établiraient à 33 millions de mètres cubes par jour à partir de 0400 GMT mercredi, l’entreprise russe ayant dû mettre une turbine à gaz Siemens à l’arrêt dans une station de compression, sur les instructions d’un organisme de surveillance de l’industrie.
L’Allemagne a déclaré qu’elle ne voyait aucune raison technique à cette dernière réduction, qui intervient dans un contexte de sanctions économiques en réponse à l’invasion de l’Ukraine.
Nord Stream 1 est la plus grande liaison gazière russe vers l’Europe, avec une capacité de 55 milliards de mètres cubes par an. Le contrat néerlandais de gaz à un mois, la référence européenne, a augmenté de 9,2% après la nouvelle.
Gazprom a déclaré lundi avoir reçu des documents de Siemens Energy et du Canada concernant une première turbine qui était à réparer, mais que des problèmes subsistaient.
« Gazprom a étudié […] les documents, mais doit reconnaître qu’ils n’enlèvent pas les risques précédemment identifiés et soulèvent des questions supplémentaires », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
« En outre, il reste des questions ouvertes de la part de Gazprom concernant les sanctions de l’UE et du Royaume-Uni, dont le règlement est important pour la livraison du moteur en Russie et la révision urgente d’autres turbines à gaz pour la station de compression de Portovaïa. »
(Reportage Reuters ; rédigé par Mark Trevelyan ; version française Augustin Turpin)
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