France/Retraites: Nouvelle journée d’action le 6 juin à l’appel de l’intersyndicale
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.PARIS (Reuters) – L’intersyndicale a appelé mardi à manifester de nouveau en France le mardi 6 juin contre la réforme des retraites, deux jours avant la discussion à l’Assemblée nationale d’une proposition de loi visant à abroger le texte contesté dans la rue depuis le début de l’année.
Au lendemain d’une fête du Travail qui a mobilisé quelque 800.000 manifestants selon les autorités, les dirigeants de l’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, FSU, UNSA, Solidaires, Unef, la Voix lycéenne, FAGE, FIDL, MNL) se sont réunis en visioconférence pour faire le point sur la suite de la contestation.
Dans un communiqué intitulé « toujours unis, nombreux et déterminés pour le retrait et pour le progrès social », l’intersyndicale « appelle à multiplier les initiatives avec notamment une nouvelle journée d’action commune, de grèves et de manifestations le 6 juin prochain permettant à l’ensemble des salariés de se faire entendre des parlementaires ».
Cette journée intervient à l’approche de l’examen, le 8 juin à l’Assemblée nationale, d’une proposition de loi du groupe de députés LIOT (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) visant à abroger la réforme qui repousse de 62 à 64 ans l’âge légal de départ à la retraite.
« C’est important que les organisations syndicales continuent à faire pression car la mobilisation doit être générale », a dit à Reuters le co-président du groupe Liot, Bertrand Pancher.
Il évalue à « 25 ou 26 » le nombre de députés Les Républicains qui pourraient faire pencher la balance en faveur du vote de la proposition de loi de son groupe. Une adoption constituerait selon lui « un symbole politique énorme » et donnerait à Emmanuel Macron « l’opportunité de siffler la fin de cette affaire » en retirant le texte et en organisant une conférence sociale. « On abroge, et on travaille », a-t-il résumé.
Le gouvernement, qui n’a pas de majorité absolue à l’Assemblée et mise sur un essoufflement de la contestation, est conscient que l’adversité demeure.
« Il y a forcément un risque parce que nous sommes dans une majorité relative », a dit le ministre du Travail, Olivier Dussopt, sur LCI.
INVITATIONS DE MATIGNON
Validée pour l’essentiel par le Conseil constitutionnel le 14 avril, la loi doit entrer en vigueur en septembre. Les « sages » doivent se prononcer mercredi au sujet d’une deuxième demande de référendum d’initiative partagée (RIP) visant à annuler la réforme, après le rejet d’une première requête.
Pour ce qui est des discussions avec l’exécutif, Matignon a fait savoir que des invitations seraient envoyées aux syndicats « d’ici la fin de la semaine. »
Dans son communiqué, l’intersyndicale évoque le cycle de concertations souhaité par le gouvernement.
Tout en confirmant « leur refus de la réforme des retraites », les organisations syndicales « travailleront à des propositions intersyndicales communes mettant à contribution les employeurs, pour que les préoccupations des salarié.e.s soient enfin prises en compte », notamment en matière de salaires, peut-on lire.
« La défiance est profonde et le dialogue ne pourra être rétabli que si le gouvernement prouve sa volonté de prendre enfin en compte les propositions des organisations syndicales », conclut l’intersyndicale.
Selon un participant à la réunion, la formulation de la partie du communiqué consacrée aux discussions avec le gouvernement a fait l’objet d’âpres discussions. « Le texte final penche plutôt pour y aller mais chaque syndicat peut encore ne pas y aller », a-t-il dit à Reuters. « Solidaires, par exemple, ne prendra de décision qu’ultérieurement. »
Le leader de la CFDT, Laurent Berger, a fait savoir dimanche que son syndicat était disposé à « discuter » avec la Première ministre, Elisabeth Borne. Sa collègue de la CGT, Sophie Binet, n’a rien déclaré de définitif sur ce point.
Parmi les sujets que le gouvernement souhaite mettre sur la table figurent la réforme de France Travail, appelée à remplacer Pôle emploi, l’évolution du Revenu de solidarité active (RSA), la réforme des lycées professionnels, l’emploi des seniors et les conditions de travail.
(Reportage Elizabeth Pineau et Kate Entringer, édité par Jean-Stéphane Brosse et Matthieu Protard)
Chère lectrice, Cher lecteur,
Pardon de vous interrompre, mais nous sommes dans le dernier trimestre de l’année 2024 et il sera bientôt trop tard pour nous aider dans cette collecte. Nous vous demandons de repenser au nombre de fois où vous avez consulté Chretiens.com et si vous pouvez donner 1 € au Journal Chrétien. Si chaque personne lisant les publications de ce site donnait 1 €, nous atteindrions notre but en quelques semaines.
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Le Journal Chrétien est au cœur de l'information en ligne.
Seuls 3% des lecteurs font des dons, alors si vous avez donné par le passé et si vous appréciez toujours nos publications, renouvelez votre soutien. Si vous n'avez pas encore décidé, rappelez-vous qu'il n'y a pas de petite contribution, tous les dons aident, qu'ils soient de 1 € ou 100 €.
Vos dons sont déductibles d'impôts
Si vous êtes un particulier résidant en France, vos dons sont déductibles à 66% de votre impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % de votre revenu imposable.Si vous êtes une entreprise française assujettie à l’IR ou l’IS, 60% de votre don au Journal Chrétien est déductible de l’impôt sur les sociétés, dans la limite de 5‰ du chiffre d’affaires. La réduction d’impôts sur le montant excédant ce plafond est reportable sur les 5 années suivant celle du don.
Chaque donateur reçoit immédiatement un reçu fiscal émis par J’aime l’info, une association reconnue d’intérêt général, qui a pour objet le soutien au pluralisme de l’information et la défense d’une presse numérique indépendante et de qualité.