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Combats au Sud-Liban, Israël annonce la mort de huit soldats

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par Ari Rabinovitch et Maya Gebeily

JERUSALEM/BEYROUTH (Reuters) – L’armée israélienne a annoncé la mort de huit soldats, mercredi au deuxième jour d’opérations terrestres contre le Hezbollah dans le sud du Liban, où Tsahal a envoyé des renforts.

Le mouvement chiite libanais a signalé pour la première fois des affrontements avec les troupes israéliennes dans la ville frontalière de Maroun el-Ras, où il a affirmé avoir détruit trois chars israéliens Merkava avec des roquettes guidées. Le groupe armé a aussi dit avoir tiré des roquettes sur des postes militaires situés en Israël.

Au lendemain d’un barrage de missiles tiré par l’Iran sur Israël, l’armée israélienne a fait savoir que des blindés et des unités d’infanterie rejoignaient son opération terrestre annoncée la veille.

Le bilan de huit morts annoncé par Tsahal est le plus lourd en plusieurs années d’affrontements avec le Hezbollah.

Un soldat libanais a été blessé par une frappe de drone israélienne au Sud-Liban, a annoncé pour sa part l’armée libanaise dans un communiqué.

A Damas, une frappe israélienne sur un immeuble de l’ouest de la capitale syrienne a coûté la vie à trois civils et fait trois blessés, a rapporté l’agence d’Etat syrienne Sana, citant une source militaire.

Déjà engagé depuis près d’un an dans une offensive dans la bande de Gaza, Israël a annoncé mardi avoir lancé des « assauts terrestres limités » contre le Hezbollah dans des villages libanais proches de la frontière.

L’Etat hébreu a ensuite déclaré avoir mené des raids terrestres contre des cibles du Hezbollah depuis plusieurs mois, mettant au jour des tunnels et des caches d’armes sous des maisons et un plan d’invasion de la part du mouvement chiite.

L’envoi en renfort d’unités régulières d’infanterie et de blindés de la 36e division, dont la brigade Golani, la 188e brigade blindée et la 6e brigade d’infanterie, suggère que l’opération d’Israël au Liban va désormais au-delà de raids ciblés.

L’armée israélienne avance que son opération terrestre vise à détruire des tunnels et des infrastructures au niveau de la frontière et dément tout projet d’intervention plus vaste visant la capitale libanaise Beyrouth ou des villes du Sud-Liban.

Mercredi, elle a poursuivi ses bombardements sur la banlieue sud de Beyrouth, considéré comme un fief du Hezbollah, où des panaches de fumée ont été observés. Israël a également émis de nouveaux ordres d’évacuation pour une vingtaine de localités libanaises situées le long de la frontière Sud.

CRAINTE D’EMBRASEMENT

L’intervention d’Israël au Liban alimente les craintes d’un embrasement régional et d’un conflit ouvert avec l’Iran, soutien du Hezbollah dont le chef, Hassan Nasrallah, a été abattu vendredi par l’armée israélienne.

Mardi, l’Iran a tiré une salve de 200 missiles en direction d’Israël qui a promis avec les Etats-Unis, son principal allié, de répondre à cette attaque avec fermeté.

Tout comme la précédente attaque iranienne en avril, l’opération n’a provoqué que des dommages minimes, la majorité des missiles iraniens ayant été interceptée par les systèmes israéliens de défense antiaérienne. Un Palestinien de 38 ans a toutefois été tué en Cisjordanie par des débris de missiles.

Le Premier ministre libanais par intérim Najib Mikati, qui a appelé mercredi à un cessez-le-feu, a indiqué qu’environ 1,2 million de personnes à travers le Liban avaient été déplacées par les attaques israéliennes.

« Arrêtez les combats. Nous n’avons pas besoin de plus de sang. Nous n’avons pas besoin de plus de destruction », a-t-il dit lors d’une conférence organisée par l’organisation américaine American Task Force for Lebanon.

La France a condamné mercredi les nouvelles attaques menées par l’Iran contre Israël et indiqué avoir mobilisé des moyens militaires « pour parer la menace iranienne ».

L’ambassade de France à Téhéran a appelé les Français résidant en Iran à quitter temporairement le pays dès la reprise du trafic aérien international, perturbé par les tensions dans la région. Elle a également appelé les Français de passage en Iran à « quitter le territoire iranien au plus vite dès que l’espace aérien sera ouvert ».

Les dirigeants du Groupe des Sept (G7) – Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie et Japon – ont tenu mercredi une conférence téléphonique, au cours de laquelle ils ont estimé qu’une solution diplomatique était « toujours possible » au Moyen-Orient, selon un communiqué publié par le gouvernement italien. L’Italie préside actuellement le G7.

« Le cycle mortel de la violence réciproque doit cesser », a déclaré de son côté le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres lors d’un Conseil de sécurité de l’Onu.

Signe des craintes internationales, Chypre a annoncé avoir activé un mécanisme permettant aux ressortissants de pays tiers évacués du Moyen-Orient de passer par l’île en toute sécurité.

Le secrétaire au Foreign Office britannique, David Lammy, a annoncé sur X qu’un premier vol charter évacuant des ressortissants britanniques hors du Liban avait décollé.

« Nous avons organisé un autre vol pour demain, et d’autres vols dans les jours à venir tant qu’il y aura une demande et que les conditions de sécurité le permettront », a-t-il ajouté.

Selon l’agence officielle Chine Nouvelle, plus de 200 ressortissants chinois ont été évacués du Liban. La ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, a annoncé pour sa part mercredi que l’Espagne prévoyait d’envoyer deux avions militaires pour évacuer jusqu’à 350 ressortissants du Liban dès jeudi.

La France, qui compte environ 20.000 ressortissants au Liban, n’a pas décidé pour l’heure de procéder à des évacuations mais a envoyé un porte-hélicoptères de la Marine nationale en Méditerranée orientale au cas où cela s’avèrerait nécessaire.

(Reportage James Mackenzie et Steven Scheer à Jérusalem; Maya Gebeily et Timour Azhari à Beyrouth; Parisa Hafezi à Istanbul; Phil Stewart, Jeff Mason and Idrees Ali à Washington; Michelle Nichols à New York; Adam Makary, Jaidaa Taha et Enas Alashray au Caire; Tala Ramadan, Jana Choukeir et Jack Kim à Seoul; Matthias Williams à Berlin, Elwely Elwelly et Clauda Tanios à Dubaï; rédigé par Cynthia Osterman et Michael Georgy; Zhifan Liu et Blandine Hénault pour la version française)

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