Wall Street vue en légère hausse malgré les bombardements US au Proche-Orient
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par Mara Vilcu
(Reuters) – Wall Street est attendue en légère hausse lundi et les Bourses européennes, sauf Londres, sont en baisse à mi-séance, alors que les investisseurs évaluent les conséquences de l’implication directe des Etats-Unis dans le conflit entre Israël et l’Iran. Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,01% pour le Dow Jones, de 0,12% pour le Standard & Poor’s-500 et de 0,11% pour le Nasdaq au lendemain d’une séance sans cotation pour cause de jour férié. À Paris, le CAC 40 perd 0,36% à 7.562,27 points vers 10h39 GMT. A Francfort, le Dax recule de 0,26% et à Londres, le FTSE 100 monte de 0,06%.
L’indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,06%, le FTSEurofirst 300 abandonne 0,13% et le Stoxx 600 recule de 0,14%.
Donald Trump a annoncé que des bombardiers américains ont frappé au cours de la nuit de samedi à dimanche trois sites nucléaires iraniens, marquant l’entrée directe des Etats-Unis dans le conflit.
Le président américain avait déclaré le 19 juin se donner deux semaines pour décider d’impliquer ou non les Etats-Unis dans le conflit entre Israël et l’Iran, il a finalement rapidement pris sa décision.
L’Iran a déclaré lundi que l’attaque américaine contre ses sites nucléaires avait élargi le spectre des cibles légitimes pouvant être frappées par ses forces armées et a traité le président américain Donald Trump de « parieur » après l’engagement direct des Etats-Unis aux côtés d’Israël.
Les marchés sont prudents, le dollar bénéficiant d’une légère demande refuge, aucune ruée vers les obligations n’étant à signaler. Les prix du pétrole sont seulement en petite hausse, après avoir atteint plus tôt dans la séance de nouveaux sommets sur cinq mois. Le Brent avance de 0,73% à 77,57 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 0,69% à 74,35 dollars.
« Seul le temps nous dira si l’absence de réaction des marchés est due à la naïveté ou à une évaluation correcte de la situation », selon Paul Jackson, directeur mondial de la recherche en allocation d’actifs chez Invesco.
Le principal risque économique réside du côté des prix du pétrole qui pourraient s’envoler si l’Iran décide d’agir sur le détroit d’Ormuz qui voit passer environ un quart du commerce mondial du pétrole et 20% des approvisionnements en gaz naturel liquéfié.
« Tous les regards restent tournés vers le détroit d’Ormuz… et vers la question de savoir si l’Iran cherchera à perturber le trafic des pétroliers », a déclaré Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
VALEURS EN EUROPE
Stellantis abandonne 1,64% à la suite de la présentation de la nouvelle équipe dirigeante. Carmat recule de 55,14% après que le concepteur du coeur artificiel total Aeson a déclaré vendredi soir faire face à une situation financière critique, avec un risque de cessation des paiements dès fin juin s’il ne reçoit pas de financements complémentaires.
TAUX
Les rendements américains sont en petite hausse.
Le rendement des Treasuries à dix ans gagne 1,6 point de base à 4,3909%. Le deux ans avance de 1,2 point de base à 3,9204%.
Le rendement du Bund allemand à dix ans prend 1,9 point de base à 2,5340%. Le deux ans avance de 1,9 point de base à 1,8680%.
CHANGES
Le dollar est en petite hausse, les investisseurs cherchant des valeurs refuges dans un contexte géopolitique incertain.
Le dollar gagne 0,66% face à un panier de devises de référence.
L’euro perd 0,5% à 1,1464 dollar.
(Rédigé par Mara Vîlcu, édité par Augustin Turpin)
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