Stellantis veut éviter des baisses de prix « brutales »
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Gilles Guillaume, Giulio Piovaccari et Joseph White
PARIS/MILAN/DETROIT (Reuters) – Stellantis veut éviter d’être entraîné dans une guerre des prix qui détruirait sa profitabilité, a déclaré vendredi le directeur général du constructeur automobile, ajoutant que la crise en mer Rouge n’avait pas à ce stade d’impact majeur sur les approvisionnements de l’industrie.
« Si vous baissez vos prix sans égard pour la réalité de vos coûts (…) alors vous aurez un bain de sang », a dit Carlos Tavares au cours d’une téléconférence de presse sur le lancement par Stellantis d’une nouvelle architecture électrique pour des voitures de grande taille et de forte puissance. « J’essaie d’éviter une course vers le bas. »
L’un des groupes les plus rentables du secteur, Stellantis reste aujourd’hui protégé contre une tendance baissière sur les tarifs qui pourrait placer plusieurs concurrents « en difficulté » et en faire des cibles d’OPA, a-t-il ajouté.
« Je vais ajuster (les tarifs) au même rythme que je réduis les coûts. Je connais une entreprise qui a brutalement baissé ses prix et qui a vu sa profitabilité fondre », a poursuivi Carlos Tavares.
Tesla vient à nouveau de baisser ses tarifs, cette fois sur son SUV Model Y en Allemagne et en France, une semaine après une baisse de prix en Chine face aux incertitudes sur la demande pour l’électrique, faisant craindre comme en 2023 une guerre des prix.
Sur les perturbations d’approvisionnements provoquées par les changements d’itinéraires du transport maritime à cause d’attaques en mer Rouge, Carlos Tavares a indiqué qu’outre l’allongement de la durée du transport, il ne s’attendait pas à un impact majeur de la crise, bien que celle-ci ait perturbé la production de plusieurs constructeurs.
« Elle pourrait avoir un impact sur le coût (…) donc il pourrait y avoir de bonnes discussions sur la manière de compenser ce coût. Mais à ce stade, je ne vois pas d’autre impact », a-t-il déclaré.
PLUS FORT QU’UN GROS V8
Stellantis a dévoilé une nouvelle architecture de véhicules qui servira de base à huit berlines et SUV de grande taille lancés d’ici 2026 dans le cadre de l’offensive électrique du constructeur né de la fusion entre PSA et FCA, en Europe mais aussi maintenant outre-Atlantique.
Cette plateforme, nommée « STLA Large », sera industrialisée dans plusieurs usines, d’abord en Amérique du Nord puis en Italie, et inaugurée par les marques Dodge et Jeep, suivies de Chrysler et Maserati, a indiqué Carlos Tavares.
Une des quatre architectures de nouvelle génération du groupe, dédiées à l’électrique mais pouvant aussi servir de base à des véhicules hybrides ou essence, STLA Large utilise des puissances électriques de 400 à 800 volts et de puissants packs batteries allant de 85 à 118 kWh.
Elle permet une autonomie de 800 km et une accélération telle que le 0 à 100 km/h peut être atteint en deux secondes avec la première génération de composants.
Ces performances aideront à convaincre une clientèle friande de « muscle cars » à l’américaine ou de modèles de luxe et sportifs de passer à l’électrique.
« La plateforme STLA Large a le potentiel de supporter une puissance exceptionnelle capable de dépasser celles des actuelles motorisations V8 Hellcat », a ajouté Stellantis dans un communiqué, faisant référence au moteur essence huit cylindres de la Dodge Challenger et sa bagatelle de 909 chevaux.
Dans le cadre de son plan stratégique, Stellantis prévoit d’investir plus de 50 milliards d’euros au cours de la prochaine décennie dans l’électrification afin d’atteindre son objectif de 100% de ventes de voitures électriques à batterie (BEV) pour les voitures particulières en Europe et de 50% des ventes de BEV pour les voitures particulières et les pick-up aux États-Unis d’ici 2030.
(Reportage Gilles Guillaume, édité par Sophie Louet)
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