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Net repli en vue en Europe pour commencer une semaine à risque

par Marc Angrand

PARIS (Reuters) – Les principales Bourses de la zone euro sont attendues en net repli lundi après la forte baisse de Wall Street vendredi et à deux jours des décisions de la Réserve fédérale américaine, dans un contexte toujours marqué par le resserrement des politiques monétaires, le ralentissement de la croissance mondiale, l’inflation et la guerre en Ukraine.

Les contrats à terme sur indices suggèrent une baisse de -1,12% pour le Dax à Francfort et de -1,28% pour l’EuroStoxx 50 tandis que le CAC 40 à Paris pourrait céder autour de 1,2% selon les premières indications disponibles.

Les marchés britanniques ne rouvriront que mardi, la journée étant fériée au Royaume-Uni. Les marchés chinois, indiens et de plusieurs pays du sud-est asiatique sont eux aussi fermés.

Les principaux indices européens ont fini en hausse vendredi pour la troisième séance consécutive avant que Wall Street n’enregistre ses pires performances depuis près deux ans après une série de résultats inférieurs aux attentes dans le secteur clé des hautes technologies et l’annonce d’une nouvelle accélération de l’indice d’inflation PCE, le plus surveillé par la Réserve fédérale.

Les nouvelles économiques du week-end ne sont en outre guère encourageantes: les indices PMI officiels chinois publiés samedi ont fait état d’une aggravation de la contraction de l’activité dans le secteur manufacturier comme dans les services en avril, conséquence des restrictions sanitaires massives décidées par Pékin pour tenter de freiner l’épidémie de COVID-19.

La Fed pourrait relever mercredi son principal taux directeur d’un demi-point et devrait préciser ses intentions en matière de réduction de son bilan. Plus généralement, le ton du discours que tiendra son président, Jerome Powell, pourrait influencer l’évolution des marchés à court terme.

« Les investisseurs tablent maintenant sur une hausse de taux de 50 points de base (pdb) lors de la réunion de mercredi et de… 75 pdb en juin, ce qui serait une première depuis 1994! », souligne John Plassard, de Mirabaud Securities.

La Banque d’Angleterre se réunit quant à elle jeudi et devrait poursuivre le mouvement de remontée des taux déjà bien engagé face à l’accélération de la hausse des prix.

En attendant, la séance à venir sera rythmée par la publication des indices PMI manufacturiers définitifs dans la zone euro et l’ISM manufacturier américain.

A WALL STREET

Les marchés boursiers américains ont connu vendredi leur pire séance depuis 2020, des chiffres préoccupants sur l’inflation étant venus s’ajouter aux annonces décevantes d’Amazon, l’une des plus importantes capitalisations de Wall Street.

L’indice Dow Jones a fini sur une baisse de 2,77%, ou 939,18 points, à 32.977,21, le Standard & Poor’s 500 a perdu 155,71 points (-3,63%) à 4.131,79 et le Nasdaq Composite a plongé de 536,89 points (-4,17%) à 12.334,64.

Le S&P 500 affiche ainsi sa plus forte baisse sur une séance depuis juin 2020, le Nasdaq depuis septembre 2020.

Amazon a chuté de 14,05% et Apple de 3,66% au lendemain de la publication de leurs résultats trimestriels.

Le mois d’avril se solde ainsi par un recul de 13% pour le Nasdaq, sa pire performance mensuelle depuis la crise financière de 2008.

Les contrats à terme sur indices suggèrent pour l’instant un rebond d’environ 0,5% pour le Dow et le S&P 500 et 0,7% pour le Nasdaq.

EN ASIE

À la Bourse de Tokyo, l’indice Nikkei gagne 0,25% et le Topix, plus large, 0,15% à moins d’une heure de la clôture, la prudence limitant les écarts avant les trois jours de fermeture de la « Golden Week » japonaise, qui empêcheront les investisseurs japonais de réagir à chaud aux événements des prochains jours.

Les technologiques souffrent du repli marqué du Nasdaq vendredi, à l’instar de Tokyo Electron, qui abandonne 0,67%, d’Advantest (-3,89%) ou de Fanuc (-1,83%).

CHANGES/TAUX

Le dollar repart à la hausse face aux autres grandes devises (+0,50%) après avoir subi des prises de bénéfice vendredi pour la dernière séance d’avril, qui se solde par un gain de 4,7%, sa meilleure performance mensuelle depuis janvier 2015.

L’euro recule (-0,25%) mais se maintient pour l’instant au-dessus de 1,05 dollar.

PÉTROLE

Le marché pétrolier recule dans des échanges réduits en l’absence de nombreux investisseurs asiatiques, les préoccupations liées au ralentissement de la croissance en Chine, premier importateur mondial, l’emportant une nouvelle fois sur le risque d’un embargo de l’Union européenne sur le brut russe.

Le Brent abandonne 1,1% à 105,96 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,01% à dollars.

(Rédigé par Marc Angrand)

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