L’Europe termine en baisse, les derniers indicateurs assombrissent les perspectives
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.PARIS (Reuters) – Les marchés européens ont terminé en baisse jeudi après des résultats et des indicateurs économiques décevants et malgré la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale jugée accommodante.
À Paris, le CAC 40 a perdu 2,14% à 7.366,13 points, tandis que le Dax allemand reculait de 2,28% et le Footsie britannique de 1,01%.
L’indice EuroStoxx 50 a terminé la séance sur une baisse de 2,21%, contre 1,31% pour le FTSEurofirst 300 et 1,29% pour le Stoxx 600.
Les indicateurs PMI définitifs pour le secteur industriel ont confirmé le ralentissement de l’activité en juillet, tandis que le chômage a rebondi de manière inattendue en juin en zone euro.
Si le rebond demeure modéré, les marchés s’inquiètent d’un affaiblissement des marchés de l’emploi qui limiterait la consommation cette année, considérée par la Banque centrale européenne comme le principal moteur de la croissance en 2024.
« Si les ménages ont moins confiance dans la solidité du marché du travail, cela pourra mener à davantage d’épargne et un affaiblissement de la consommation », résument les économistes d’ING.
Une salve de mauvais résultats, dans les secteurs automobile et bancaire en particulier, ont contribué à faire pression sur les indices au cours de la séance.
Les données en provenance des États-Unis n’ont pas apporté de répit: les nouvelles inscriptions au chômage ont nettement surpris à la hausse, tandis que l’indicateur d’activité ISM manufacturier a montré un affaiblissement important des recrutements dans le secteur secondaire.
Ces deux éléments accréditent la prudence du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, qui a souligné à l’occasion de la dernière réunion de politique monétaire, mercredi, que les risques sur l’emploi et l’inflation étaient désormais mieux équilibrés.
Un ralentissement sur les marchés du travail forcerait la banque centrale à assouplir sa politique monétaire, mais les investisseurs craignent que la transmission à l’économie réelle ne prenne trop de temps et ne déclenche une récession.
Les actifs anglais ont limité leurs pertes grâce à la dernière décision de la Banque d’Angleterre, qui a baissé jeudi ses taux de 25 points de base, initiant son cycle d’assouplissement monétaire.
L’institution est demeurée prudente mais signale que l’activité sera plus forte qu’attendu cette année, encourageant les investisseurs.
TAUX
Les rendements s’effondrent aux États-Unis alors que les investisseurs digèrent les derniers indicateurs d’activité, qui suggèrent un affaiblissement plus fort que prévu des marchés de l’emploi le jour suivant la dernière décision de la Fed, attentive à ce risque.
A la clôture des marchés de taux en Europe, le rendement du Treasury à dix ans s’est effondré de 10,4 pb à 4,0008%, et touche un plus bas depuis février sur la séance, contre 13,2 pb pour le taux à deux ans, à 4,2058%.
Le titre britannique à 10 ans a cédé 8,7 pb à 3,884% après la décision de la BoE.
Le rendement du dix ans allemand a décliné de 5,3 pb à 2,249%, tandis que celui du taux à deux ans a reculé de 6,6 pb à 2,467%.
A WALL STREET
Wall Street recule à mi-séance après la publication d’un indicateur d’activité mettant en évidence la faiblesse des marchés de l’emploi dans l’industrie.
A l’heure de la clôture en Europe, les échanges à la Bourse de New York indiquaient une baisse de 1,26% pour le Dow Jones, contre 0,91% pour le Standard & Poor’s 500, et 0,96% pour le Nasdaq Composite.
VALEURS
Le secteur bancaire a dégringolé de 4,48% après les mauvais résultats de Société Générale (-8,65%), la banque ayant fait état d’une mauvaise performance de la banque de détail en France jeudi.
Le reste du secteur a reculé avec le groupe français: HSBC a perdu 6,88%, Sabadell 5,71%, Monte dei Paschi et UniCredit 6,01% et 5,28% respectivement.
Crédit Agricole SA a fait état jeudi de résultats trimestriels supérieurs aux attentes mais s’est érodé de 0,43%.
Le secteur automobile en Europe a reculé de 2,03% après les résultats décevants de BMW, qui a perdu 3,08%, de Volkswagen (-5,21%), et de Daimler Truck (-2,99%).
Worldline a abaissé jeudi ses objectifs annuels, estimant que les tendances de la consommation intérieure en Europe étaient à la baisse et qu’une reprise rapide restait incertaine, ce qui a fait plonger le titre de 14,7%.
Ayvens a fait état jeudi d’une hausse de 11,5% des marges de contrats de location et des services au premier semestre et a progressé de 10,12%.
Aperam s’est envolé de 4%, les investisseurs lisant le début d’une reprise de l’activité dans les chiffres pourtant médiocres du deuxième trimestre, publiés jeudi.
Rolls-Royce a annoncé jeudi la reprise du versement d’un dividende et a relevé ses prévisions de bénéfice d’exploitation annuel et de flux de trésorerie disponible, encouragé par un premier semestre solide. Le titre a gagné 7,27%, en tête du Stoxx 600.
Hugo Boss a confirmé jeudi une chute de 42% de son bénéfice d’exploitation au deuxième trimestre, et a annoncé se focaliser sur les baisses de coûts, ce qui a soutenu le titre et fait progresser de 5,31%.
CHANGES
La livre décline nettement face au dollar, les investisseurs intégrant un creusement de l’écart de taux entre Royaume-Uni et États-Unis.
Le dollar prend 0,27% face à un panier de devises de référence, tandis que l’euro abandonne 0,35% à 1,0787 dollar. La livre sterling cède 0,66% à 1,2771 dollar.
PÉTROLE
Le pétrole est en léger déclin après la dernière réunion des ministres des pays de l’Opep+, qui ont maintenu inchangés les quotas de production.
Le Brent se replie de 0,69% à 80,28 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) décroît de 0,95% à 77,17 dollars.
(Rédigé par Corentin Chappron, édité par Sophie Louet)
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