L’Europe attendue dans le vert après une semaine difficile
par Diana Mandia
(Reuters) – Les principales Bourses européennes sont attendues en hausse lundi à l’ouverture, après le fort recul de la semaine dernière en raison des turbulences financières liées aux prochaines élections législatives en France.
D’après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien, qui a perdu 2,66% vendredi, pourrait gagner 0,41% à l’ouverture.
Les contrats à terme signalent une hausse de 0,31% pour le Dax à Francfort, de 0,44% pour le FTSE à Londres et de 0,22% pour le Stoxx 600.
L’appétit pour le risque devrait reprendre lundi après une semaine difficile pour les marchés boursiers, en particulier en France, où la perspective d’une victoire des formations d’extrême droite ou gauche à l’issue des élections législatives des 30 juin et 7 juillet s’est traduite par de fortes tensions. L’écart de rendement entre les obligations françaises et allemandes à dix ans DE10FR10=RR est notamment monté vendredi à un sommet de sept ans, à plus de 82 points de base.
Les banques françaises ont été particulièrement touchées, BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole ayant perdu entre 12% et 16 % la semaine dernière, le recul plus importante depuis la crise bancaire de mars 2023.
Dans ce contexte d’incertitudes, et alors que la campagne électorale débute ce lundi, les responsables de la Banque centrale européenne (BCE) n’ont pas l’intention de discuter d’un recours à son programme d’achat d’obligations d’urgence pour venir en aide à la France et estiment qu’il revient aux hommes politiques français de rassurer les investisseurs, ont déclaré cinq sources à Reuters.
Citi a en outre abaissé lundi sa recommandation sur les actions européennes de « surpondérer » à « neutre », citant les risques politiques accrus en France.
Sur le plan macroéconomique, les marchés prendront connaissance mardi des données définitives sur les prix à la consommation dans la zone euro, ainsi que des chiffres des ventes au détail aux États-Unis et des décisions relatives aux taux d’intérêt de plusieurs banques centrales.
LES VALEURS A SUIVRE :
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en ordre dispersé vendredi, les investisseurs reprenant leur souffle après plusieurs séances de hausses consécutives.
L’indice Dow Jones .DJI a cédé 0,1% le Standard & Poor’s 500 .SPX, plus large, a fini stable 0% et le Nasdaq Composite .IXIC a avancé de son côté de 0,1%.
EN ASIE
Les marchés boursiers asiatiques reculent lundi après que deux indicateurs économiques chinois mitigés ont témoigné d’une reprise en dents de scie dans la deuxième économie mondiale.
La production industrielle chinoise augmenté de 5,6% en mai sur un an, soit un ralentissement par rapport à +6,7% enregistré en avril, tandis que les prix des logements ont diminué au rythme le plus rapide depuis plus de 9 ans et demi, malgré les efforts du gouvernement pour soutenir les promoteurs immobiliers.
Sur une note plus positive, les ventes au détail en Chine ont dépassé les prévisions, augmentant de 3,7% en mai.
En Chine, l’indice composite de la Bourse de Shanghai recule de 0,61% et le CSI 300 des grandes capitalisations abandonne 0,20%.
La Bourse de Hong Kong recule de 0,03%.
La Bourse de Tokyo a reculé de 1,83, dans un contexte d’aversion au risque sur fond d’interrogations sur la croissance économique des États-Unis et celle du Japon.
Les investisseurs attendent les détails des prochaines mesures de la Banque du Japon qui a annoncé vendredi qu’elle allait commencer à réduire ses achats d’obligations et qu’elle annoncerait en juillet un plan détaillé de réduction de son bilan.
TAUX/CHANGES
Le rendement des Treasuries à dix ans progresse de 2,5 points de base à 4,2402%.
Dans la zone euro, le rendement du Bund allemand à dix ans avance de 1,6 point de base à 2,3720%, tandis que celui de l’OAT à dix ans recule de 1,6 point de base, à 3,1584%.
L’écart de rendement entre les obligations françaises et allemandes à dix ans DE10FR10=RR, sous pression en raison de la situation politique en France, ressort à 77 points de base aprèes avoir atteint vendredi un sommet de sept ans, à plus de 82 points.
Sur les marchés des changes, le dollar est stable face à un panier de devises de référence, tout comme l’euro, malmené la semaine dernière par les turbulences politiques en France, qui se négocie à 1,0693 dollar.
PÉTROLE
Les prix du pétrole baissent après des données publiées vendredi montrant une baisse du moral des consommateurs américains et alors que la production de brut a augmenté en mai en Chine, le plus grand importateur de brut au monde.
Le Brent décline de 0,5% à 82,21 dollars le baril, tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 0,48% à 78,07 dollars.
PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES À L’AGENDA DU LUNDI 17 JUIN :
PAYS GMT INDICATEUR PÉRIODE CONSENS PRÉCÉD
US ENT
EZ 09h Croissance des T1 n.d. +3,1%
00 salaires
Coûts de la main T1 n.d. +3,4%
d’oeuvre
USA 12h Indice « Empire state » juin -9,25 -15,60
30
(Rédigé par Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)