Les craintes géopolitiques l’emportent en Europe avant Nvidia
VOUS AIMEZ CHRÉTIENS TV? DONNEZ-NOUS LES MOYENS DE PRODUIRE DE NOUVELLES ÉMISSIONS CHRÉTIENNES EN FAISANT UN DON ICIpar Claude Chendjou
PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé en baisse mercredi et la tendance était également négative à Wall Street à mi-séance, les investisseurs se montrant nerveux avant la publication des résultats trimestriels de Nvidia et après les prévisions financières jugées décevantes de Target pour les fêtes de fin d’année, tandis que les tensions géopolitiques ne retombent pas.
À Paris, le CAC 40, qui avait ouvert dans le vert, est reparti à la baisse, clôturant en repli de 0,43% à 7.198,45 points. Le Footsie britannique a abandonné 0,17% et le Dax allemand a cédé 0,31%.
L’indice EuroStoxx 50 a reculé de 0,45%. Le FTSEurofirst 300 a grignoté 0,01%. Le Stoxx 600 a abandonné 0,02%, enregistrant une quatrième séance consécutive dans le rouge.
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones recule de 0,03%, le Standard & Poor’s 500 de 0,32% et le Nasdaq de 0,40%.
La nervosité, alimentée mardi par la crainte d’une aggravation des tensions entre la Russie et l’Ukraine, a fini par l’emporter mercredi à la clôture des Bourses européennes après une tentative de rebond pendant une grande partie des échanges.
L’indice VIX aux Etats-Unis, qui a touché mardi en séance un plus haut depuis l’élection américaine du 5 novembre avant de refluer, est reparti à la hausse mercredi, bondissant de plus de 11%, à 18,2 points, tandis que son équivalent européen s’affichait proche de la barre des 20 points.
L’ambassade américaine à Kyiv a fermé mercredi ses portes en prévision de possibles attaques russes, tandis que des sirènes d’alerte ont retenti dans la capitale ukrainienne et d’autres régions du pays.
Outre les craintes géopolitiques, Nvidia, en repli de 1,22% avant la publication dans la soirée de ses résultats, pèse sur le sentiment des investisseurs.
Les marchés d’options montrent que l’action Nvidia pourrait fluctuer de près de 300 milliards de dollars à la hausse ou la baisse après la publication de ses comptes financiers, soit une variation de 8,5% dans les deux sens, ce qui incite à la prudence. Le titre Nvidia a presque triplé depuis le début de l’année, représentant environ 20% des rendements du S&P 500 sur les 12 derniers mois, selon BofA Global Research.
Par ailleurs, le distributeur américain Target chute de plus de 21% après avoir annoncé anticiper des ventes à périmètre comparable et un bénéfice inférieurs aux attentes pour le trimestre comprenant les fêtes de fin d’année, ce qui pèse sur tout son compartiment sectoriel, en repli de 1,33%.
En Europe, l’indice de la distribution a fini en baisse de 0,45% et celui de la consommation cyclique en repli de 0,62%, tandis que le secteur technologique, l’un des moteurs de la bonne tenue en matinée des actions, a effacé tous ses gains en fin de séance, pour s’afficher en baisse de 0,05%.
VALEURS EN EUROPE
STMicroelectronics a perdu 1,22% après avoir repoussé mercredi de trois ans ses objectifs financiers à long terme.
Elior a chuté de 24,29%, le groupe anticipant un ralentissement de la croissance de son chiffre d’affaires sur 2024-2025.
La Française des Jeux (FDJ) a reculé de 4,37%, Crédit Agricole Assurances ayant annoncé avoir cédé des actions du groupe de jeux de hasard avec une décote de 7% par rapport au cours de clôture de mardi.
Edenred a avancé de 1,99% à la faveur d’un relèvement de recommandation de Jefferies de « sous-performance » à « conserver ».
Sage s’est envolé de 17,87%, l’éditeur britannique de logiciels ayant fait état d’une hausse de son bénéfice annuel et annoncé un plan de rachat d’actions.
INDICATEUR DU JOUR
L’inflation britannique a rebondi un peu plus que prévu en octobre, à 2,3% sur un an.
CHANGES
Le dollar américain reprend mercredi sa marche en avant après trois séances de baisse alors qu’une enquête Reuters montre que le rythme des réductions des coûts d’emprunt de la Réserve fédérale américaine (Fed) en 2025 sera moindre qu’initialement prévu en raison de la politique inflationniste que Donald Trump devrait mettre en place.
L’indice dollar, qui mesure les fluctuations du billet vert face à six devises de référence, prend 0,67% à 106,82 points, après avoir progressé d’environ 3% depuis l’élection de Donald Trump.
L’euro chute de 0,73%, à 1,0518 dollar, et la livre sterling de 0,36%, à 1,2635 dollar.
Le bitcoin, qui a inscrit pendant la nuit de mardi à mercredi un record à plus de 94.000 dollars, avance de 1,59% à 93.787 dollars à la clôture des Bourses en Europe. La monnaie numérique est portée par la perspective d’un environnement réglementaire plus favorable avec le retour de Donald Trump à la Maison blanche.
TAUX
Les rendements obligataires en zone euro ont connu une séance volatile entre les tensions persistantes entre la Russie et l’Ukraine et les données publiées mercredi par la Banque centrale européenne (BCE) montrant une accélération de la croissance des salaires négociés dans le bloc au troisième trimestre, ce qui pourrait renforcer la prudence de l’institution quant à une baisse rapide de ses taux directeurs.
Le rendement du Bund allemand à dix ans a fini pratiquement stable, à 2,345%, après avoir oscillé entre 2,336% et 2,389%.
Aux Etats-Unis, le rendement des bons du Trésor à dix ans avance de 1,9 point de base, à 4,3962%, avec la remontée du dollar.
PÉTROLE
Les cours du pétrole sont pratiquement inchangés mercredi, les investisseurs étant partagés entre les craintes d’une escalade dans le conflit russo-ukrainien et la hausse des stocks de brut américains la semaine dernière.
Le Brent décline de 0,01% à 73,30 dollars le baril, tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) grignote 0,23% à 69,55 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Jean-Stéphane Brosse)