France/PMI: Le ralentissement du secteur des services s’aggrave en janvier
PARIS (Reuters) – Le secteur des services en France s’est contracté plus rapidement que prévu en janvier, l’activité économique étant en baisse pour le cinquième mois consécutif dans un contexte de faiblesse persistante de la demande et d’incertitude politique, selon une enquête publiée mercredi.
Faites un don au Journal Chrétien pour nous permettre de produire plus de vidéos comme celle-ci.
Le PMI définitif des services de l’enquête PMI S&P Global et HCOB s’est établi à 48,2 en janvier, contre 48,9 en première estimation et 49,3 en décembre. Les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne 48,9.
La barre des 50 sépare croissance et contraction de l’activité.
La baisse de la demande des clients et l’incertitude politique ont été citées comme des facteurs pesant sur la production.
« L’incertitude politique a freiné l’activité, selon certains membres du panel, tandis que d’autres ont attribué le ralentissement à une demande plus faible des clients et à une confiance réduite dans les perspectives économiques », indique Tariq Kamal Chaudhry, économiste chez Hamburg Commercial Bank.
La France est embourbée dans une instabilité politique depuis que le président Emmanuel Macron a convoqué des élections législatives anticipées en juin dernier, qui ont abouti à un Parlement sans majorité absolue, au moment même où est apparu un trou inattendu dans les finances publiques.
En janvier, l’emploi dans le secteur des services a fléchi au rythme le plus rapide depuis octobre 2020, les entreprises citant le non-remplacement des départs volontaires et l’expiration des contrats temporaires parmi les éléments ayant conduit à des suppressions d’emplois.
La confiance des entreprises a reculé à son plus bas niveau depuis 56 mois, reflétant l’incertitude entourant le climat politique intérieur.
Malgré l’intensification des pressions sur les coûts, avec des prix des intrants en hausse au rythme le plus rapide depuis cinq mois, les prestataires de services ont réduit leurs prix pour la première fois depuis avril 2021, poussés par la baisse des taux d’intérêt et les efforts pour rester compétitifs.
L’enquête a également mis en évidence une légère baisse des nouvelles commandes, les commandes à l’exportation montrant des signes de stabilisation.
Les entreprises restent toutefois prudentes quant aux perspectives, les attentes concernant l’activité future étant à leur plus bas niveau depuis mai 2020.
Le PMI composite final, qui comprend à la fois le secteur des services et le secteur manufacturier, est ressorti à 47,6 en janvier, contre 48,3 en estimation « flash » et 47,5 en décembre.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)