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France: Les marchés se réveillent face au risque d’une victoire de Le Pen

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par Julien Ponthus et Sudip Kar-Gupta

LONDRES/PARIS (Reuters) – Le scénario d’une possible victoire de Marine Le Pen à l’élection présidentielle ce mois-ci sur le chef de l’Etat sortant Emmanuel Macron a commencé mardi à être intégré par les marchés d’actions et d’obligations en France.

A la clôture des Bourse de Paris, l’indice CAC 40 a fini en repli de 1,28% contre un gain de 0,19% pour l’indice paneuropéen Stoxx 600.

Le rendement de l’OAT française à dix ans a pris pour sa part 14,3 points à 1,159%, contre une hausse de 9,5 points à 0,618% pour son équivalent allemand de même échéance.

L’écart de rendement entre ces deux obligations est passé en séance à 55,70 points de base, un niveau inédit depuis le krach boursier lié à la pandémie de COVID-19 en 2020.

Les dernières enquêtes d’opinion donnent certes Marine Le Pen battue par Emmanuel Macron, mais la candidate du Rassemblement national (RN) est sur une bonne dynamique et est créditée au second tour de l’élection présidentielle, en termes d’intentions de vote, de 48,5% de voix, son score le plus élevé, selon un sondage Harris Interactive pour le magazine Challenges.

« Les marchés se sont réveillés sur Le Pen », observe Jérôme Legras, responsable de la recherche chez Axiom Alternative Investments.

Les actions des banques françaises Société Générale, BNP Paribas et Crédit Agricole ont accusé en séance des pertes comprises entre 4% et 6% contre une baisse de 1,3% pour l’indice bancaire en Europe.

Selon un trader, les ventes d’actions sont particulièrement visibles sur les actions considérées comme les plus exposées à une victoire de Marine Le Pen.

« Regardez Vinci et Eiffage, leur sous-performance est liée au risque Le Pen », a-t-il dit, faisant référence aux projets de la dirigeante d’extrême droite d’une nationalisation des sociétés concessionnaires d’autoroutes.

Vinci et Eiffage ont chuté en séance d’environ 5% avant de finir en repli de respectivement 4,09% et 4,19%.

Ces tensions sur les marchés ne sont pas sans rappeler l’élection présidentielle de 2017 quand les craintes de voir l’extrême droite ou l’extrême gauche l’emporter avaient fait grimper les coûts d’emprunt de l’Etat français et fait chuter les marchés d’actions.

Le programme de Marine Le Pen, qui souhaite un maintien de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans, est jugé par de nombreux investisseurs comme étant onéreux en termes de dépenses publiques. La candidate du RN est également considérée comme moins favorable aux entreprises comparée à Emmanuel Macron.

« Le Pen serait probablement considéré par les marchés comme moins fiable en matière de dépenses publiques et de compétitivité économique, et comme un moteur peu enthousiaste et/ou un partenaire peu fiable pour l’Allemagne et l’Otan à un moment crucial pour l’Europe et l’Occident », écrit dans un note Giovanni Zanni, économiste chez NatWest.

DETTE FRANÇAISE

Giovanni Zanni estime qu’une victoire surprise de Marine Le Pen pourrait entraîner une baisse de 50 points de base dans l’écart de rendement entre les obligations françaises et allemandes à dix ans, soit pour l’essentiel le montant de la prime exigée par les investisseurs pour détenir de la dette hexagonale.

Une telle baisse ramènerait l’écart de rendement entre ces deux emprunts à un niveau similaire à celui de l’Espagne, qui a normalement une note de crédit inférieure à celle de la France.

A l’approche des élections de 2017, l’écart de rendement entre le Bund et l’OAT était monté jusqu’à 80 points de base.

François Raynaud, gérant Multi-Asset et Overlay chez Edmond de Rothschild Asset Management, estime que la vente des obligations françaises face aux titres allemands constitue une bonne couverture contre un éventuel résultat surprise aux élections du 10 avril et 24 avril.

« Il est intéressant de se positionner vendeur de ce spread OAT-BUND via les futures à 10 ans. Le resserrement reste limité et un résultat électoral surprise impacterait ce spread. A défaut, il nous semble judicieux de se protéger en sous-pondérant l’exposition France versus les indices, ou avec des couvertures futures OAT », a-t-il dit.

D’autres investisseurs à l’image de Grace Peters, responsable de la stratégie d’investissement EMEA chez JP Morgan Private Bank, continuent cependant de miser sur les actions françaises, en particulier le luxe et l’énergie, qui sont moins vulnérables à l’économie nationale.

« Une victoire de Le Pen est le joker qui pourrait être perturbateur. Mais le scénario de base est toujours en faveur de M. Macron », a-t-il déclaré.

Sur les marchés de changes, l’euro a reculé d’un quart de point, à un creux d’un mois, face à aux monnaies refuges comme le franc suisse.

Adam Cole, stratège chez RBC Capital Markets, s’attend à ce que la prime de risque sur l’euro s’amplifie dans les semaines à venir, en soulignant le risque d’une complaisance des marchés financiers avant les élections.

(Reportage Julien Ponthus et Samuel Indykin à Londres, SudipKar-Gupta à Paris et Danilo Masoni à Milan; version française Claude Chendjou, édité par Matthieu Protard)

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