BNP: Résultats meilleurs que prévu, 900 millions d’euros de rachats d’actions
Les systèmes politiques et médiatiques internationaux ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Depuis sa création en 2003, le Journal Chrétien, service de presse reconnu par l'Etat, est une force démocratique importante pour tous les chrétiens, les pasteurs et les églises parce qu'il les défend et fait éclater la vérité et l’injustice. Lire la suite.
par Matthieu Protard
PARIS (Reuters) – BNP Paribas a publié vendredi un bénéfice meilleur que prévu au troisième trimestre, le recul des provisions sur les créances douteuses liées à la pandémie de coronavirus et la forte hausse des revenus tirés du négoce des actions ayant compensé le recul des revenus dans l’assurance.
Comme ses rivales américaines et européennes, BNP Paribas a profité du rebond économique pour tourner la page de la crise et réduire le montant des provisions mises de côté pendant la pandémie.
Le groupe, qui présentera son nouveau plan stratégique lors de la publication de ses résultats annuels le 8 février 2022, a annoncé le lancement à partir de lundi d’un plan de rachat d’actions de 900 millions d’euros.
« BNP a surpris avec un rachat d’actions inattendu de 900 millions d’euros, signalant l’intention du groupe de payer une partie du dividende non versé au titre de l’exercice 2019 », ont indiqué dans une note les analystes de JP Morgan.
Les banques centrales avaient imposé aux banques de ne pas verser de dividendes au plus haut de la pandémie afin de préserver leurs fonds propres.
A 11h14, le titre BNP affichait une progression de 1,64%, surperformant l’indice sectoriel européen (0,72%).
La banque a indiqué que son coût du risque – qui reflète l’exposition potentielle au non remboursement des crédits – avait reculé de 43,3% au troisième trimestre.
Le directeur général délégué Thierry Laborde, en charge de l’activité de banque de détail, a estimé sur BFM Business que l’économie française se portait bien, soulignant que la demande était très forte.
Il a ajouté que la banque ne s’attendait pas à une spirale de l’inflation alors que les Etats européens tentent d’endiguer la hausse des prix de l’énergie.
L’Insee a annoncé vendredi que la croissance de l’économie française avait poursuivi son accélération au troisième trimestre, la progression de 3,0% du produit intérieur brut (PIB) sur la période lui permettant de quasiment retrouver son niveau pré-pandémique.
Le résultat net de la première banque française a progressé de 32,2% à 2,50 milliards d’euros au troisième trimestre, dépassant le consensus de 2,23 milliards, selon des données Refinitiv.
Le produit net bancaire (PNB) a augmenté de 4,7% pour atteindre 11,40 milliards d’euros, un chiffre un peu au-dessus également du consensus (11,22 milliards).
La banque a bénéficié de la forte croissance de l’activité de trading d’actions (+79,3%). En revanche, les revenus ont baissé de 28% dans les activités à taux fixe, devises et matières premières (FICC), après une chute de 43% au deuxième trimestre.
« Dans un contexte moins porteur, l’activité de la clientèle est moindre notamment sur les marchés de taux et de change mais reste bonne sur les marchés des matières premières », souligne BNP.
Dans ses activités de services financiers internationaux, qui comprennent la gestion d’actifs et de patrimoine, la banque de détail internationale et l’assurance, les revenus ont baissé de 3%, reflétant une contribution plus faible de ses activités d’assurance en raison de moindres plus-values sur le trimestre.
(Reportage Matthieu Protard, version française Jean-Michel Bélot, édité par Jean Terzian et Blandine Hénault)