Fin de vie : Le CNEF prend part au débat
Le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) a rencontré la ministre Agnès Firmin Le Bodo pour donner un avis chrétien sur la question de la fin de vie.
C’est l’un des gros dossiers du gouvernement d’Emmanuel Macron. Depuis le 9 décembre, et jusqu’au 19 mars 2023, le Conseil économique, social et environnemental organise la convention citoyenne sur la fin de vie. À l’issue de ces travaux, il devrait se prononcer sur la nécessité ou non de modifier la loi, et d’autoriser par exemple l’euthanasie et le suicide assisté, regroupés sous le nom d’aide active à mourir.
“Ce que nous croyons juste”
Afin de contribuer au débat et d’apporter son positionnement, le CNEF s’est entretenu le mercredi 4 janvier avec Agnès Firmin Le Bodo, la ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé. Emmené par son Président Erwan Cloarec, et son Directeur du Service pastoral auprès des parlementaires Thierry Le Gall, le CNEF a transmis un communiqué intitulé “Ce que nous croyons juste”. Un document exprimant la volonté des Évangéliques de France de défendre “la vie de chaque humain”, dont “la dignité ne diminue pas avec les années, sa condition sociale, ou la baisse de ses facultés physiques et cognitives”.
Ainsi, et s’appuyant sur le 6ème commandement, « tu ne commettras pas de meurtre » (La Bible, Exode 20, 13), le CNEF tient à s’opposer fermement à “tout acte donnant la mort, y compris dans le cadre d’une « aide active à mourir » en fin de vie”.
Développer les soins palliatifs
Au fil des lignes de son communiqué, le Conseil national des évangéliques de France se montre sensible à la souffrance des personnes en situation de fin de vie. Il y mentionne notamment l’enseignement de l’Évangile, qui “nous appelle à aimer et prendre soin particulièrement des plus fragiles dans notre société”, et “invite tous les chrétiens à la compassion envers celui qui souffre et au soulagement de ses souffrances.” L’occasion d’inviter le Gouvernement à ne pas faciliter la mort anticipée, mais plutôt à développer les soins palliatifs, “conformément aux engagements qu’il a pris”. Et d’ainsi faire “le choix de la vie et non celui de la mort”.