UE: Pour Le Maire, l’accord marque la naissance d’une « nouvelle Europe »
PARIS (Reuters) – L’accord conclu mardi à l’aube par les dirigeants des Vingt-Sept sur un plan de relance massif de l’économie européenne constitue l’acte de naissance d’une nouvelle Europe, plus solidaire, a salué le ministre français de l’Economie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire.
Faites un don au Journal Chrétien pour nous permettre de produire plus de vidéos comme celle-ci.
Les dirigeants des Vingt-Sept se sont accordés mardi à l’aube, à l’issue d’un sommet marathon de plus de quatre jours à Bruxelles, sur un plan de relance d’une économie européenne fragilisée par les répercussions économiques de la crise sanitaire liée au coronavirus, doté de 750 milliards d’euros, répartis entre 390 milliards d’euros de subventions et 360 milliards d’euros de prêts.
« C’est un bel accord, c’est un bon accord et c’est l’acte de naissance d’une nouvelle Europe donc c’est effectivement un jour historique parce que pour la première fois de son histoire l’Europe accepte de lever de la dette en commun (…) pour donner de l’argent aux Etats membres afin qu’ils puissent reconstruire, relancer leur économie », a déclaré Bruno Le Maire sur franceinfo.
« C’est l’acte de naissance de cette nouvelle Europe qui sera plus solidaire, plus verte et puis plus franco-allemande », a-t-il ajouté en plaidant une nouvelle fois pour une accélération des processus de décision des instances de l’Union européenne.
« Il faut que l’Europe puisse décider aussi fort que ce matin mais plus rapidement », a souligné Bruno Le Maire en réitérant son appel à abandonner la règle de l’unanimité au profit de la majorité qualifiée pour les décisions sur la fiscalité.
40 MILLIARDS D’EUROS DE SUBVENTION POUR LA FRANCE
Bruno Le Maire a également précisé que la France obtiendrait 40 milliards d’euros de subventions issus de ce plan de relance européen, qui contribueront au financement du plan de relance national.
« La relance c’est maintenant, il n’y a pas un instant à perdre donc nous disposons dès maintenant de 40 milliards d’euros supplémentaires que nous allons pouvoir ajouter à l’argent du budget français (…) à l’intérieur des 100 milliards » prévus pour le plan de relance national, a-t-il expliqué.
Au-delà des mesures déjà mises en place depuis le début de la crise sanitaire pour soutenir une économie française pénalisée notamment par près de deux mois de confinement, le dernier volet des mesures de relance nationales s’intègrera dans ce plan de relance de 100 milliards d’euros qui sera présenté le 24 août en conseil des ministres.
Ce texte prévoira des dépenses pour la formation des salariés, pour l’investissement des entreprises, ainsi que pour la transition écologique, à hauteur de 30%, a noté Bruno Le Maire.
(Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault)