Coronavirus: Une vingtaine de pays pour un traité international sur les pandémies
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.BRUXELLES/GENEVE (Reuters) – Les dirigeants d’une vingtaine de pays à travers le monde, du Conseil européen et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont soutenu mardi l’idée de définir un nouveau traité international visant à faciliter une riposte commune contre de futures pandémies, en renforçant la coopération, la transparence et le partage des responsabilités.
L’idée d’un tel traité, qui garantirait un accès universel et équitable aux vaccins, aux traitements et aux diagnostics en cas de pandémie, a été suggérée par le président du Conseil européen, Charles Michel, lors d’un sommet du G20 en novembre dernier.
Cette initiative a reçu mardi le soutien formel des dirigeants d’une vingtaine de pays d’Europe, d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Asie, ainsi que de deux Etats insulaires des Caraïbes et d’Océanie – mais pas de la Chine ni des Etats-Unis – dans une tribune relayée par différents médias, dont le quotidien Le Monde en France.
Ce texte collectif, signé par le directeur général de l’OMS et le président du Conseil européen, a également été signé par les dirigeants des pays suivants: Afrique du Sud, Albanie, Allemagne, Chili, Corée du Sud, Costa Rica, Espagne, îles Fidji, France, Grèce, Indonésie, Italie, Kenya, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni, Rwanda, Thaïlande, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Sénégal, Serbie et Ukraine.
« Il y aura d’autres pandémies et d’autres situations d’urgence sanitaire de grande ampleur. Aucun gouvernement ni aucun organisme multilatéral ne peut, seul, faire face à cette menace. La question n’est pas de savoir si cela aura lieu, mais quand », peut-on lire dans cette tribune.
« Dans cette optique, nous croyons que les pays devraient oeuvrer ensemble à l’élaboration d’un nouveau traité international sur la préparation et la riposte aux pandémies », ajoutent les signataires.
Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a précisé mardi lors d’une conférence de presse qu’un tel traité permettrait de combler les failles révélées par la pandémie de COVID-19.
Alors que, d’après des diplomates, les discussions formelles n’ont pas encore commencé, Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré qu’un projet de résolution de négociations pourrait être présenté lors de la prochaine assemblée mondiale de la santé, qui réunira les 194 Etats-membres de l’OMS en mai prochain.
Ce futur traité complèterait le Règlement sanitaire international (RSI) de l’OMS, entré en vigueur en 2005, en renforçant la coopération dans le contrôle des chaînes d’approvisionnement, le partage des échantillons viraux et la recherche et développement, a expliqué Jaouad Mahjour, sous-directeur général de l’OMS chargé de la préparation aux situations d’urgence et du RSI.
(Jan Strupczewski et Philip Blenkinsop à Bruxelles et Stephanie Nebehay à Genève ; version française Camille Raynaud et Myriam Rivet, édité par Bertrand Boucey)
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