Macron réaffirme son désir d’accord sur le plan de relance de l’UE en juillet
PARIS (Reuters) – Emmanuel Macron a réaffirmé lundi sa volonté de parvenir à un accord dès juillet sur le budget et le plan de relance économique de l’Union européenne, à l’issue d’un entretien avec la chancelière allemande Angela Merkel, qui l’a reçu à sa résidence du château de Meseberg.
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La réponse à apporter à la crise économique due au coronavirus a de nouveau mis en lumière des divergences entre les Vingt-Sept, avec d’un côté Paris, Berlin ou Rome et, de l’autre, les Etats dits « frugaux » – Autriche, Pays-Bas, Danemark et Suède – réticents à l’idée de simples transferts budgétaires et qui préfèrent l’option de prêts remboursables aux Etats les plus touchés. Pour trouver un terrain d’entente, le président français a rencontré mardi dernier le Premier ministre néerlandais Mark Rutte à La Haye.
« Nous sommes arrivés à un moment de vérité pour l’Europe. Et avec cet engagement franco-allemand résolu, nous pouvons en faire un moment de succès », a déclaré Emmanuel Macron lundi.
Trouver un accord « est notre priorité absolue », a-t-il poursuivi. « Sans cela, l’Europe ne serait pas à la hauteur. Et je crois que cela est possible, dès le mois de juillet. »
Angela Merkel a quant à elle souhaité que cet accord soit conclu lors du Conseil européen des 17 et 18 juillet. « Nous espérons que nous pourrons trouver une solution, même s’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir », a-t-elle dit.
Le chef de l’Etat s’est par ailleurs dit « honoré » d’être le premier dirigeant étranger à rendre visite à la chancelière depuis le début de la crise du coronavirus.
« Quand je regarde la situation, je mesure à quel point les circonstances ont changé en deux ans – cette crise que personne n’avait prévue nous a tous mis, sur le plan sanitaire et sur le plan économique, à rude épreuve », a-t-il déclaré, évoquant sa visite de juin 2018 au château de Meseberg.
« Mais je mesure aussi et surtout l’ampleur des progrès accomplis par le couple franco-allemand. Jamais nous n’avons lâché, atténué ou négligé ce lien irremplaçable ; jamais », a-t-il souligné.
Le chef de l’Etat a par ailleurs proposé de « rehausser » les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2030 et de « faire en sorte que les plans de relance, européen et nationaux, respectent ces objectifs ».
« A cet égard, il me semble essentiel que l’argent qu’apportera l’Europe aux pays qui font leur transition écologique soit strictement conditionné à des engagements climatiques précis, à commencer par la neutralité carbone en 2050 », a-t-il ajouté.
(Michel Rose et Jean-Philippe Lefief, avec Joseph Nasr et Paul Carrel à Berlin, édité par Bertrand Boucey)