Wall Street finit en net repli après la Fed
par Chuck Mikolajczak
NEW YORK (Reuters) – La Bourse de New York a fini en nette baisse mercredi, voyant des gains initiaux s’effacer après le communiqué de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a procédé comme attendu à une baisse des taux supplémentaire mais a indiqué que le rythme de son assouplissement monétaire ralentirait l’an prochain.
L’indice Dow Jones a cédé 2,58%, ou 1.123,03 points, à 42.326,87 points.
Le S&P-500, plus large, a perdu 178,45 points, soit 2,95%, à 5.872,16 points.
Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 716,37 points (3,56%) à 19.392,69 points.
Les trois principaux indices de Wall Street ont subi leur pire chute quotidienne depuis plusieurs mois – le 5 août pour le Dow Jones et le S&P-500, le 24 juillet pour le Nasdaq.
A l’issue de sa réunion de deux jours, la Fed a réduit comme attendu les taux d’intérêt de 25 points de base, opérant ainsi sa troisième baisse consécutive des coûts d’emprunt.
La banque centrale américaine a également publié son rapport trimestriel sur les projections économiques, dans lequel elle signale qu’elle devrait seulement réduire les taux de 50 points de base au total sur l’ensemble de l’année 2025, citant la solidité du marché du travail et la persistance de l’inflation.
« Si on regarde les modifications apportées aux prévisions économiques, (la Fed) n’avait vraiment pas le choix », a commenté Ellen Hazen, stratégiste de marché en chef de F.L.Putnam Investment Management, dans le Massachusetts.
« Il est très clair que l’économie se porte bien mieux que dans les prévisions préalables (de la Fed). Et cela a dû contribuer à son désir de potentiellement mettre sur pause » l’assouplissement de la politique monétaire, a-t-elle ajouté.
Le Dow Jones a enregistré sa dixième séance consécutive de baisse, soit sa pire série depuis octobre 1974 (onze séances de déclin d’affilée). Il reste toutefois en hausse de plus de 12% sur l’année.
Pour leur part, le S&P-500 et le Nasdaq ont pris respectivement autour de 23% et près de 29% cette année, portés en grande partie par les géants technologiques et l’engouement autour de l’intelligence artificielle (IA) dans un contexte de baisse des taux d’intérêt et, plus récemment, d’espoir à l’égard des politiques favorables à la croissance que pourrait mettre en oeuvre le président-élu américain Donald Trump. Toutefois, les investisseurs craignent parallèlement que certaines mesures promises par Donald Trump, qui entrera en fonction le 20 janvier à la Maison blanche, puissent alimenter l’inflation – notamment de vastes droits de douane.
L’indice de volatilité de CBOE, considéré comme l’indicateur du niveau de peur à Wall Street, a bondi mercredi de plus de onze points pour s’établir à 27,62, soit un pic de quatre mois.
Dans la foulée du communiqué de la Fed, les rendements obligataires ont progressé, le bon du Trésor américain à dix ans atteignant un record depuis le 31 mai, à 4,518%.
Tous les secteurs majeurs du S&P-500 ont fini la séance dans le rouge, l’immobilier marquant notamment un repli de 4%, l’un des plus importants du jour.
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(Rédigé par Jean Terzian)
