Le gouvernement camerounais promet une guerre sans merci aux groupes armés
La détermination du gouvernement à combattre les groupes armés, qui mènent des opérations sporadiques sur le sol camerounais, ressort clairement du Programme économique, financier, social et culturel présenté par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, aux députés le week-end dernier.
Lors de cette présentation, le chef du gouvernement a réaffirmé avec fermeté l’engagement de l’exécutif à préserver l’intégrité territoriale et la souveraineté du Cameroun en 2025.
Joseph Dion Ngute s’est toutefois montré moins intéressé sur les méthodes envisagées pour atteindre cet objectif. Le chef du gouvernement a simplement indiqué devant l’Assemblée nationale que des mesures « spécifiques » sont en cours de mise en œuvre.
L’appareil sécuritaire, pour sa part, ne cache pas qu’il prépare une riposte contre la secte islamique Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord, ainsi que contre les groupes irrédentistes des régions du Nord-Ouest et du Sud- Ouest ( Noso ), qui ont pris les armes pour lutter contre le pouvoir de Yaoundé.
La semaine dernière, le ministère de la Défense (Mindef) a justement abrité une réunion spéciale d’évaluation des urgences sécuritaires. Le Mindef n’a pas caché que cette réunion avait pour objectif d’identifier les actions capables d’éradiquer toutes les menaces sur le territoire national dues aux groupes armés, Boko Haram en particulier.
Si l’accent est mis sur Boko Haram, c’est bien parce que la secte multiplie les razzias ces derniers mois dans les départements du Logone-et-Chari, du Mayo-Sava et du Mayo-Tsanaga. Joseph Beti Assomo, le ministre délégué à la Défense, a même reconnu que « Boko Haram reprend avec témérité le poil de la bête dans le pourtour du bassin du Lac Tchad ».
Toutes ces exactions de Boko Haram n’ont pas manqué de soulever les critiques au sein de l’opinion publique. Dans une tribune, l’opposant Maurice Kamto a même avoué qu’il craint de voir la région de l’Extrême-Nord tomber entre les mains de la secte Boko Haram. Une hypothèse que le Premier ministre vient de balayer d’un revers de la main.
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