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Autriche-En tête des législatives, l’extrême droite en quête d’une alliance pour gouverner

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par Francois Murphy

VIENNE (Reuters) – Le Parti de la liberté (FPO), en tête des élections législatives organisées dimanche en Autriche sans toutefois remporter de majorité, doit désormais s’affairer pour trouver un partenaire de coalition afin de matérialiser ce résultat électoral historique pour lui.

Si le succès du FPO, eurosceptique et favorable aux positions de la Russie, constitue une nouvelle poussée de l’extrême droite en Europe, le parti fait face à une tâche difficile alors que les chefs de file des autres formations politiques ont d’emblée rejeté l’appel au dialogue du chef du FPO.

Présent dans un studio de télévision après la publication des résultats préliminaires, Herbert Kickl a accusé ses rivaux de s’opposer à la volonté de la population autrichienne.

« Nous allons nous atteler à transformer ces 29% en une réalité politique dans ce pays », a-t-il dit devant des partisans du FPO en référence au score inédit réalisé par la formation d’extrême droite, qui a devancé le parti du Peuple (OVP) du chancelier Karl Nehammer (26,2% des suffrages).

Politicien provocateur et controversé, Herbert Kickl, proche du Premier ministre hongrois Viktor Orban, s’est dit disposé à négocier avec tous les autres partis du pays, dont le système électoral rend traditionnellement nécessaire de composer une coalition pour gouverner.

Le président Alexander Van der Bellen, ancien dirigeant des Verts et dont le rôle est de superviser la formation d’un gouvernement, a exhorté tous les partis politiques à mener des discussions entre eux, laissant entendre que le processus pourrait s’étendre au-delà de la période de deux à trois mois à laquelle les Autrichiens sont habitués.

Bien que supérieur aux prévisions des sondages, le résultat électoral du FPO pourrait s’avérer vain si Herbert Kickl ne parvient pas à trouver de partenaire de coalition.

Reste que ces élections autrichiennes ont confirmé la percée de l’extrême droite à travers l’Europe, après des gains notamment aux Pays-Bas, en France et en Allemagne.

Cela pourrait entraîner des divisions au sein de l’Union européenne sur des questions clé, comme le soutien à l’Ukraine dans sa guerre face à la Russie.

Herbert Kickl est opposé à l’aide à Kyiv et veut que les sanctions contre Moscou soient levées, disant que celles-ci nuisent davantage à l’Autriche qu’à la Russie.

Les partisans du FPO saluent son approche de l' »Autriche avant tout » nécessaire selon eux pour enrayer l’immigration clandestine et relancer l’économie. Les détracteurs du parti craignent une bascule vers l’autoritarisme.

En amont du scrutin, l’OVP est le seul parti à avoir déclaré être disposé à discuter avec le FPO, tout en écartant l’idée de former une gouvernement avec Herbert Kickl. Cette position a été répétée dimanche par Karl Nehammer. Rien n’indique pour l’heure que Kickl pourrait renoncer à prendre le pouvoir.

Si le chef de file du FPO ne parvient pas à composer une coalition gouvernementale, les deux partis ayant dominé la vie politique autrichienne depuis la Deuxième Guerre mondiale, l’OVP et les sociaux-démocrates, pourraient disposer d’une fenêtre pour sceller une alliance.

(Francois Murphy, avec Dave Graham et Louis van Boxel-Woolf; version française Jean Terzian)

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