L’Europe, hormis Londres, retombe dans le rouge en clôture sur fond d’attentisme
par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes, hormis Londres, ont terminé en repli lundi après une tentative infructueuse de poursuite du rebond entamé vendredi, tandis qu’à Wall Street, les indices étaient légèrement dans le vert à mi-séance dans une session hésitante.
La tendance positive enregistrée dans la matinée à la faveur d’un soutien du secteur de l’énergie (+0,15%) a fini par s’estomper au fil de la séance, l’attentisme reprenant le dessus alors que d’importants rendez-vous de politique monétaire, ainsi que des résultats de mastodontes de la cote sont prévus dans la semaine.
À Paris, le CAC 40 a fini en baisse de 0,98% à 7 .443,84 points. Le Footsie britannique, riche en valeurs d’hydrocarbures, a grappillé 0,08%, résistant à la tendance baissière. Le Dax allemand a perdu 0,49%.
L’indice EuroStoxx 50 a reflué de 0,97%, le FTSEurofirst 300 de 0,21% et le Stoxx 600 de 0,20%.
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones est stable (+0,01%), le Standard & Poor’s 500 avance de 0,32% et le Nasdaq de 0,46%, les gains étant plus réduits qu’à l’ouverture, dans une séance en dents de scie.
La bonne performance initiale de l’indice de la « tech » (+0,28%) et de celui des semi-conducteurs (+0,7%) est également plus mesurée alors que sont attendus dans la semaine les comptes financiers d’Apple(+0,15%), Meta (+0,97%) et Amazon (+0,72%) entre autres.
VALEURS EN EUROPE
Heineken a chuté de 10,14%, le brasseur néerlandais ayant fait état d’un bénéfice d’exploitation sur les six premiers mois de l’année en deçà des prévisions des analystes. Carlsberg a cédé 4,32%.
Reckitt Benckiser, fabricant de lait maternisé Enfamil, a terminé en repli de 8,76%, pénalisé indirectement par une décision de justice défavorable à Abbott Laboratories sur les préparations alimentaires pour nourrissons.
Philips a grimpé de 14,62%, le fabricant néerlandais d’appareils médicaux ayant annoncé des résultats trimestriels supérieurs aux prévisions, grâce notamment à la mise en œuvre de son programme de restructuration.
Merck a avancé de 3,13% à la faveur du relèvement de ses prévisions annuelles après notamment une solide performance opérationnelle de sa division santé.
Natwest Group a fini en hausse de 2,62% après que la nouvelle ministre britannique des Finances, Rachel Reeves, a annoncé lundi son intention d’abandonner le projet du gouvernement précédent de vente publique des actions de la banque, jugeant l’opération trop coûteuse pour le contribuable.
Emeis (ex-Orpea) a dévissé de 18,89% après avoir révisé à la baisse vendredi sa fourchette de progression du bénéfice opérationnel courant avant loyers (EbitdaR) pour cette année.
CHANGES
Le dollar monte légèrement (+0,23%) face à un panier de devises de référence, tandis que l’euro perd 0,38%, à 1,0816 dollar.
Le yen reste ferme, à 154 pour un dollar, avant la décision de politique monétaire de la Banque du Japon (BoJ) qui devrait relever de 10 points de base ses taux directeurs. La monnaie japonaise a enregistré la semaine dernière sa meilleure performance sur deux semaines depuis le début de l’année, même si elle reste la devise du G10 la moins performante en 2024.
TAUX
La détente sur le rendement des bons du Trésor américain à dix ans, qui s’affiche à 4,1763%, est désormais plus ténue, à la veille de la réunion politique monétaire de deux jours de la Réserve fédérale (Fed). Le marché continue néanmoins de tabler sur une baisse des taux en septembre et espère que la Fed fournira des signaux en ce sens.
Le rendement du Bund allemand de même échéance a fini en repli d’environ quatre points de base, à 2,359%.
Celui du Gilt britannique à deux ans est tombé lundi à 3,846%, son plus bas niveau depuis mai 2023, avant la présentation mardi par la nouvelle ministre des Finances du premier budget du nouveau gouvernement. Les marchés financiers anticipent par ailleurs avec désormais une probabilité de 58% une baisse des taux de la Banque d’Angleterre (BoE) jeudi, contre une probabilité de 51% vendredi dernier.
PÉTROLE
Le marché pétrolier recule alors que des responsables israéliens ont assuré lundi vouloir punir le Hezbollah après l’attaque sur le plateau du Golan tout en évitant une « guerre généralisée ».
Le Brent abandonne 1,97% à 79,53 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 2,03% à 75,59 dollars.
A SUIVRE MARDI :
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)
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