Electricité-Le Maire veut rouvrir la négociation des contrats à long terme avec EDF
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.PARIS (Reuters) -Bruno Le Maire a déclaré jeudi vouloir rouvrir la négociation des contrats à long terme avec EDF, dont les prix ne lui paraissent pas suffisamment compétitifs pour l’industrie française.
« Nous avons proposé des contrats à long terme. Est-ce que le prix est satisfaisant ? Non. Est-ce qu’il faudra par conséquent rouvrir la négociation avec EDF ? Ma réponse est oui », a dit le ministre de l’Economie lors d’une intervention devant les organisations patronales françaises dans le cadre de la campagne pour les élections législatives.
« Nous, nous voulons plus de réacteurs, plus de renouvelables et nous rouvrirons la négociation des contrats avec EDF parce que le prix de sortie n’est pas suffisant et pas suffisamment compétitif pour l’industrie française », a-t-il ajouté.
Contactée par Reuters, l’entreprise publique n’a pas souhaité faire de commentaire.
Dans le cadre d’un accord conclu fin 2023 avec l’Etat, EDF propose aux industriels électro-intensifs des « contrats d’allocation de production nucléaire » (CAPN) qui consistent pour les entreprises à réserver une partie de la puissance du parc nucléaire en exploitation en étant livrés en fonction de la production réelle et en payant un prix reflétant les coûts de production.
Ils prévoient aussi que les clients versent à EDF en début de contrat des « avances en tête » pouvant dépasser 100 millions d’euros.
Selon les dernières données en date fournies par le groupe, à fin mai, quatre lettres d’intention (LOI) avaient été signées avec des industriels électro-intensifs – dont une avec ArcelorMittal et une autre avec GravitHy – en vue de conclure des « contrats d’allocation de production nucléaire » (CAPN) de 10 à 15 ans, pour un total de 10 térawatts-heure (TWh) par an.
À la même date, EDF avait également conclu avec des clients de son marché d’affaires un peu plus de 1.600 contrats à quatre ou cinq ans représentant plus de 10 TWh annuels.
Les deux grandes catégories de contrats constituent la base de la nouvelle politique commerciale déployée par le groupe pour fournir ses clients à partir de 2026, première année d’entrée en vigueur d’un dispositif qui doit succéder à la régulation actuelle dite de l’Arenh (accès réglementé à l’électricité nucléaire historique).
Ces contrats sont essentiels à la mise en oeuvre d’un accord conclu en novembre 2023 avec l’Etat qui vise à protéger les particuliers et les entreprises des fluctuations du marché, mais aussi à permettre à EDF d’avoir plus de visibilité sur ses revenus tout en partageant ses risques et en couvrant ses coûts, alors qu’il doit investir massivement dans le nucléaire.
Le gouvernement avait précédemment indiqué qu’un premier bilan des offres d’EDF et de la viabilité de l’accord serait réalisé à la fin du mois de juin.
Les représentants des industriels se sont régulièrement plaints ces derniers mois de la lenteur des négociations avec EDF et des conditions proposées par l’électricien public.
(Rédigé par Blandine Henault, Bertrand Boucey et Benjamin Mallet)
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