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L’Europe clôture dans le rouge, Wall Street hésite à mi-séance

par Augustin Turpin

(Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé en baisse jeudi, les annonces de la Banque centrale européenne (BCE), qui a ouvert la voie à un assouplissement de sa politique monétaire tout en maintenant ses taux directeurs, n’ayant pas suffi à rassurer les marchés face aux doutes créés par la vigueur persistante de l’inflation aux Etats-Unis.

À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,27% à 8.023,74 points. Le Footsie britannique a perdu 0,47% et le Dax allemand 0,82%.

L’indice EuroStoxx 50 a cédé 0,72% et le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600 ont tous deux abandonné 0,44%.

Parmi les secteurs sensibles aux taux, le compartiment de l’immobilier a pris 0,2% alors que celui des banques a cédé 2,3%.

A l’heure de la clôture en Europe, les échanges à la Bourse de New York indiquaient une baisse de 0,2% pour le Dow Jones, contre des gains de 0,2% pour le Standard & Poor’s 500 et de 0,7% pour le Nasdaq Composite.

La Banque centrale européenne (BCE) a maintenu jeudi ses taux directeurs à leurs niveaux actuels tout en ouvrant la voie à un assouplissement de sa politique monétaire, ce alors que le positionnement de la Réserve fédérale risque de compliquer le processus d’assouplissement.

Il s’agit de la première référence de la BCE à des baisses de taux depuis le début de son cycle de resserrement monétaire.

« Quelques » membres du Conseil des gouverneurs ont même estimé qu’il était déjà temps de baisser les taux au cours de la réunion précédant la décision de jeudi, a confirmé la présidente de l’institution, Christine Lagarde, au cours d’une conférence de presse.

« La BCE est de plus en plus optimiste et pense que les conditions d’un assouplissement de la politique monétaire sont en train de se mettre en place », a déclaré Mark Wall, économiste chez Deutsche Bank Research.

« La question est de savoir si la prudence actuelle de la BCE en matière d’inflation domestique signifie que des réductions consécutives en juin et juillet sont moins probables », a-t-il ajouté.

Le bloc monétaire en est maintenant à son sixième trimestre consécutif de stagnation économique et le marché du travail commence à se tasser, ce qui contraste manifestement avec l’économie américaine qui continue à croître de manière robuste.

VALEURS

Le compartiment européen des télécommunications a reculé de 2,1% dans le sillage de Deutsche Telekom, qui a chuté de 6,1% alors que son titre s’est échangé ex-dividende.

Lufthansa a clôturé en baisse de 2,7% après avoir prolongé la suspension de ses vols vers Téhéran, tandis que Volvo a perdu 2,9% après que Citigroup a abaissé sa recommandation d' »acheter » à « neutre ».

A Londres, Idorsia s’est effondré de 26,4% après avoir reporté la publication de ses résultats financiers et AstraZeneca a pris 2,1% après l’annonce d’une augmentation de son dividende en 2024.

LES INDICATEURS DU JOUR

Les inscriptions au chômage ont baissé plus fortement que prévu la semaine dernière aux Etats-Unis, tandis que les prix à la production (PPI) ont augmenté à un rythme moins important que prévu sur un an en mars.

CHANGES

Le dollar avance (0,14%) face à un panier de devises de référence, tandis que l’euro perd 0,25% à 1,0715 dollar.

TAUX

Les rendements obligataires en zone euro progressent, les remarques de la BCE suggérant un assouplissement prochain de sa politique monétaire n’ayant pas suffi à compenser les craintes d’un report du calendrier des baisses de taux aux États-Unis.

Le rendement du Bund allemand à dix ans allemand a gagné 5,0 points de base (pb) à 2,479%, tandis que son équivalent à deux ans a gagné 1,7 pb à 2,961%.

Les marchés obligataires américains évoluent en ordre dispersé après les données sur les prix à la production en mars aux États-Unis. Le Treasury à dix ans gagne 1,4 pb à 4,5743% et celui à deux ans cède 2,3 pb à 4,946%.

PÉTROLE

Les prix du pétrole reculent, le cours du Brent oscillant autour de 90 dollars, les investisseurs mettant en balance les craintes d’une attaque de l’Iran contre les intérêts israéliens avec la probabilité d’un report du calendrier de la baisse des taux de la Fed.

Le Brent abandonne 0,71% à 89,84 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perdant 1,04% à 85,31 dollars.

A SUIVRE VENDREDI :

LA SITUATION SUR LES MARCHÉS

(Certaines données peuvent accuser un léger décalage)

(Rédigé par Augustin Turpin)

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