La Turquie veut renforcer ses bases militaires dans le nord de l’Irak
ANKARA (Reuters) – La Turquie va renforcer ses nouvelles bases permanentes dans le nord de l’Irak dans les mois à venir après la mort de douze soldats turcs dans la région, a déclaré jeudi le président Recep Tayyip Erdogan.
Les douze soldats ont été tués la semaine dernière lors d’affrontements avec des combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par l’Union européenne, les États-Unis et la Turquie, a pris les armes contre l’État turc en 1984 et plus de 40.000 personnes ont été tuées dans le conflit.
« Ces dernières années, nous avons construit des centaines de kilomètres de routes dans le nord de l’Irak pour nos bases permanentes. Nous menons les mêmes activités dans les nouveaux endroits que nous contrôlons », a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d’une réunion télévisée à Ankara.
« À l’arrivée du printemps, nous aurons achevé l’infrastructure de nos bases nouvellement établies (dans le nord de l’Irak) et nous ferons en sorte que les terroristes ne puissent plus mettre le pied dans la région. »
Les forces turques mènent régulièrement des frappes dans l’Irak voisin dans le cadre de l’offensive du pays contre les militants du PKK.
Le PKK revendique des droits plus étendus pour les Kurdes et possède d’importantes fortifications dans le nord de l’Irak.
(Reportage Huseyin Hayatsever ; version française Gaëlle Sheehan)