Pétrole: L’Opep abaisse ses prévisions de demande pour 2022 et 2023
par Alex Lawler
LONDRES (Reuters) – L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a revu à la baisse mercredi sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole pour cette année et 2023, en raison du ralentissement des économies, des restrictions sanitaires contre le COVID-19 en Chine et de l’inflation.
Dans son rapport mensuel, l’Opep estime que la demande va augmenter cette année au rythme de 2,64 millions de barils par jour (bpj), soit 460.000 bpj de moins que ce qu’elle anticipait auparavant.
La baisse des perspectives de demande apporte un éclairage supplémentaire à la décision prise mercredi dernier par le cartel et ses alliées, l’Opep+, de réduire leur production de deux millions de bpj, la diminution la plus importante depuis 2020. Les Etats-Unis ont critiqué cette décision.
« L’économie mondiale est entrée dans une période d’incertitude accrue et de défis croissants avec un niveau d’inflation toujours élevé, le resserrement monétaire des principales banques centrales, du niveau élevé de la dette souveraine dans de nombreuses régions ainsi que de problèmes d’approvisionnement permanents », a déclaré l’Opep dans le rapport.
Pour 2023, l’organisation prévoit que la demande augmentera de 2,34 millions de bpj, soit 360.000 bpj de moins que prévu précédemment.
Pendant la majeure partie de l’année, l’Opep+ a augmenté progressivement sa production de pétrole qu’elle avait réduite face à la baisse de demande liée à la crise sanitaire.
Le rapport montre que la production de l’Opep a augmenté de 146.000 bpj pour atteindre 29,77 millions de bpj en septembre, grâce à l’offre de l’Arabie saoudite et du Nigeria.
Cependant, l’Opep pompe beaucoup moins que ce que prévoit l’accord Opep+ en raison du sous-investissement de certains pays membres dans les champs pétroliers.
(David Lawder, version française Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)