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Ukraine: La Russie demande à ses troupes d’intensifier les frappes

par Tom Balmforth et Max Hunder

KYIV (Reuters) – La Russie a ordonné à ses forces en Ukraine d’intensifier les opérations, a annoncé samedi le ministère de la Défense, alors que des roquettes et des missiles se sont abattus sur le pays ces derniers jours, faisant des dizaines de morts selon Kyiv.

Lors des dernières frappes, des missiles ont touché la ville de Chuhuiv, dans le nord-est de la région de Kharkiv, tuant trois personnes dont une femme de 70 ans et en blessant trois autres, selon le gouverneur régional Oleh Synehubov.

Au sud, le gouverneur régional Valentyn Reznichenko a déclaré qu’une cinquantaine de roquettes russes Grad étaient tombées sur la ville de Nikopol, sur le fleuve Dnipro. Deux personnes ont été tuées, ont indiqué les secours.

L’Ukraine affirme qu’une quarantaine de personnes ont été tuées dans des attaques contre des zones urbaines ces trois derniers jours.

Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a ordonné aux unités militaires d’intensifier leurs opérations pour empêcher des frappes dans l’est de l’Ukraine et d’autres territoires contrôlés par la Russie, a indiqué le ministère dans un communiqué publié sur son site internet.

Le ministre a remis à deux commandants russes oeuvrant en Ukraine des médailles de « Héros de la Fédération de Russie ».

Les tirs de roquettes ukrainiennes utilisant des systèmes fournis par l’Occident ont conduit à la destruction d’une trentaine de centres logistiques militaires russes ces dernières semaines et considérablement réduit le potentiel d’attaque de la Russie, a déclaré l’Ukraine vendredi.

CRISE ALIMENTAIRE

La guerre qui dure depuis cinq mois s’est concentrée sur la région orientale du Donbass, mais les forces russes ont aussi frappé des villes d’autres régions d’Ukraine.

Moscou, qui a lancé ce qu’elle a qualifié d' »opération militaire spéciale » contre l’Ukraine le 24 février, affirme utiliser des armes de haute précision contre des infrastructures militaires, niant prendre pour cible des civils.

Kyiv et l’Occident considèrent le conflit comme une tentative de reconquérir un pays qui s’est libéré du joug de Moscou après le délitement de l’Union soviétique en 1991.

Jeudi, des missiles de croisière Kalibr ont touché un immeuble de bureaux à Vinnytsia, une ville de 370.000 habitants située à environ 200 km au sud-ouest de Kyiv. L’attaque a fait au moins 23 morts selon les autorités ukrainiennes, dont une fillette de quatre ans prénommée Liza atteinte du syndrome de Down, retrouvée dans les décombres à côté d’un landau. Des images montrant la fillette en train de jouer quelques heures avant l’attaque ont fait le tour des réseaux sociaux.

Le ministère russe de la Défense a déclaré que la frappe sur Vinnytsia visait un bâtiment où de hauts responsables des forces armées ukrainiennes rencontraient des fournisseurs d’armes étrangers.

Vendredi soir, des missiles russes ont frappé la ville de Dnipro, à environ 120 km au nord de Nikopol, tuant trois personnes et en blessant 15, selon Reznychenko, gouverneur de la région de Dnipropetrovsk qui comprend les deux villes.

La Russie affirme avoir détruit à Dnipro une usine fabriquant des pièces de missiles.

La guerre a dominé une réunion des ministres des Finances du G20 en Indonésie.

La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a déclaré que les divergences sur le conflit avaient empêché les ministres des finances et les banquiers centraux de publier un communiqué officiel, mais qu’ils étaient d’accord sur la nécessité de faire face à l’aggravation de la crise alimentaire.

« C’est une période difficile parce que la Russie fait partie du G20 et n’est pas d’accord avec nous sur la façon de qualifier la guerre », a-t-elle déclaré.

Les pays occidentaux ont imposé des sanctions sévères à la Russie et l’ont accusée de crimes de guerre en Ukraine, ce que Moscou conteste. D’autres pays du G20, dont la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud ont été plus modérés dans leur réponse.

Le blocus limitant les exportations de céréales ukrainiennes fait craindre une famine susceptible de toucher des millions de personnes dans les pays les plus pauvres.

Malgré les combats meurtriers, la Russie et l’Ukraine ont fait part de progrès visant à lever un blocus. Selon la Turquie, qui joue les médiateurs sur cette question, un accord pourrait survenir la semaine prochaine.

(Reportage Bureaux de Reuters ; version française Elizabeth Pineau)

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