Marion Maréchal, Guillaume Peltier et Nicolas Bay appellent à une coalition des droites pour les législatives
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Marion Maréchal, Guillaume Peltier et Nicolas Bay, vice-présidents exécutifs de Reconquête, le parti d’Eric Zemmour, appellent dans une tribune publiée mercredi dans Le Figaro à former une grande coalition des partis de droite en vue des législatives.
« Il faudra être en mesure de construire une majorité présidentielle autour de Marine Le Pen ou d’imposer une cohabitation à Emmanuel Macron afin d’éviter qu’il ne dispose des pleins pouvoirs législatifs pour les cinq années à venir », écrivent les trois signataires en soulignant qu' »aucun parti » ne pourra obtenir seul une telle majorité.
« C’est pourquoi Eric Zemmour et son équipe appellent à une grande coalition des droites et des patriotes pour ces élections législatives qui associerait le parti Reconquête (…), le Rassemblement national, tous les candidats LR (Les Républicains-NDLR) ou divers droite qui ne veulent pas devenir les députés supplétifs de la majorité d’Emmanuel Macron ainsi que Debout la France », le parti de Nicolas Dupont-Aignan.
Objectif affiché par les trois lieutenants d’Eric Zemmour: faire émerger une alliance de droite face à ce qu’ils décrivent comme un duopole composé d’un « grand bloc macroniste » et d’un « grand bloc islamo-gauchiste, organisé autour de LFI avec le Parti communiste, le NPA et EELV ».
« Aujourd’hui nous avons la possibilité, peut-être historique d’ailleurs, de pouvoir emporter, si nous sommes ensemble, une majorité au moins relative si ce n’est absolue », a également souligné Marion Maréchal sur BFMTV mercredi matin.
Dans l’optique de mettre sur pied une telle coalition, Marion Maréchal, nièce de Marine Le Pen, Guillaume Peltier, ancien vice-président de LR et Nicolas Bay, député européen suspendu par le Rassemblement national (RN) en février se disent « prêts à entamer des discussions » avec les candidats LR et divers droite concernés, ainsi qu’avec les dirigeants du RN et de Debout la France, afin de négocier « les modalités et contours que cette plateforme de coalition pourrait prendre ».
Depuis le premier tour, Emmanuel Macron a creusé son avance sur Marine Le Pen dans les intentions de vote en vue du second tour et le président sortant dispose désormais d’une avance de 10 points en moyenne.
Eric Zemmour, arrivé quatrième du premier tour de la présidentielle française avec 7,1% des suffrages, a appelé le 10 avril au soir à voter pour Marine Le Pen lors du second tour.
Il ne s’est pas encore prononcé sur une candidature aux élections législatives de juin mais son « jeune mouvement national », qui revendique 121.000 adhérents, compte présenter des candidats « partout » en France.
(Reportage Sarah Morland, rédigé par Myriam Rivet, édité par Jean-Michel Bélot)