De nouvelles violences à la frontière entre Israël et Gaza
par Stephen Farrell
JERUSALEM (Reuters) – Des militants palestiniens ont tiré des dizaines de roquettes vers Israël samedi, amenant les autorités israéliennes à répondre par des frappes aériennes, a déclaré l’armée israélienne, alors que les violences nocturnes opposants palestiniens et israéliens en plein ramadan ont repris à Jérusalem.
Les échanges de tirs, qui se sont déroulés à l’aube, ont mis fin à une période d’accalmie de plusieurs mois à la frontière entre Israël et la bande de Gaza.
L’armée israélienne a néanmoins déclaré qu’elle ne mettrait pas en place de mesures de sécurité supplémentaires pour les Israéliens habitant près de la frontière, signe qu’il ne semble pas y avoir une escalade de la violence.
A Jérusalem, les tensions israélo-palestiniennes sont plus importantes que d’habitude pendant le mois du ramadan.
Les manifestations sont devenues violentes jeudi et ont mené à de nombreuses arrestations, en plus de faire de nombreux blessés.
Des heurts entre forces de l’ordre en tenue d’émeute et de jeunes palestiniens ont à nouveau éclaté vendredi soir en dehors de la vieille ville.
Les manifestants ont jeté des pierres sur les policiers qui ont répondu par des canons à eau. D’autres ont lancé des pierres contre un tribunal israélien et ont cassé des caméras de surveillance.
Le Croissant-Rouge palestinien a estimé que huit Palestiniens avaient été blessés.
D’autres violences ont été rapportées dans un quartier palestinien où les manifestants ont jeté des projectiles enflammés sur les forces de l’ordre et ont lancé des pierres sur des habitations israéliennes ou des voitures israéliennes.
A Gaza, les manifestants ont tiré 36 roquettes vers Israël durant la nuit, selon l’armée israélienne, quelques instants après que le Hamas islamiste et d’autres groupes armés ont appelé à entrer en résistance à Jérusalem.
L’aviation israélienne a répondu par des frappes sur les lance-roquettes et des infrastructures souterraines, a dit l’armée. Il n’était pas possible de savoir dans l’immédiat s’il y avait eu des blessés à Gaza ou du côté israélien de la frontière, où la plupart des roquettes sont tombées.
Le coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient des Nations Unies a fait savoir que l’ONU faisait tout pour permettre une désescalade des tensions. Dans une déclaration écrite, il a condamné les violences et a appelé les deux parties à la retenue.
(Avec Maayan Lubell à Jérusalem, Rami Ayyub à Tel Aviv, Nidal al-Mughrabi à Gaza et Ali Sawafta à Ramallah, version française Caroline Pailliez)