L’Éternel est bon, Il est un refuge au jour de la détresse ; Il connaît ceux qui se confient en lui. Nahum 1:7
Dans un évident contraste avec le verset 6, Nahum tempéra son évocation de la fureur divine en ajoutant que l’Éternel était compatissant, pareil à une puissante forteresse (Voir Psaumes 46:2) pour ceux qui mettaient leur espoir en lui (voir Ésaïe 33:2-4; 37:3-7, 29-38). Il anticipait ainsi la justification de Juda aux versets 12-13 ; 2:1, 3.
A la différence de Jonas, Nahum n’est pas envoyé prêcher à Ninive, mais s’adresse à Juda. Cette première section du livre (Nahum 1:2-8) est un psaume acrostiche (voir Psaumes 9:1) utilisant la moitié des lettres de l’alphabet hébraïque et jouant en hébr sur les sonorités. Il place l’ensemble du livre, qui annonce la destruction de Ninive, dans une juste perspective, théologique.
La prophétie de Nahum n’émane pas d’un nationalisme aveuglé par une haine viscérale, mais d’un souci de la justice, de la sainteté divine, de l’immense respect dû à un Dieu qui aime les êtres humains et voit son amour bafoué par eux.
Bien qu’il soit d’une extrême patience envers le coupable, il ne le laisse pas impuni et finit par intervenir pour faire justice si celui-ci ne change pas. Le prophète souligne donc ici très fortement la justice de l’Eternel.
Le mal éveille sa colère, qui n’est pas une passion qui le dominerait, mais l’indignation devant le mal et un sentiment qui accompagne la volonté d’administrer le châtiment mérité. Son amour ne fait donc pas fi de l’exigence de justice rétributive. Par contre il épargne et protège ceux qui mettent en lui leur confiance.