Fais de l’Éternel tes délices, et il te donnera ce que ton cœur désire. Psaumes 37:4
Au lieu de s’impatienter et de se demander ce que le Seigneur attend pour agir, celui qui croit, fait de l’Éternel ses délices. Une vie réussie provient de Dieu et ne se trouve pas sur la voie des méchants. Mais nous devons faire attention à ce que nous comprenons par « réussie ». Certains pensent qu’une existence en accord avec la parole de Dieu amènera automatiquement succès et abondance et qu’ils n’ont pas besoin de travailler dur pour gagner leur vie ou pour améliorer leur situation. Ils présument que Dieu interviendra systématiquement pour leur donner ce qu’ils désirent.
L’enseignement de ce psaume est-il confirmé par la réalité ?
Il ne faudrait pas systématiser l’enseignement de ce psaume. La Bible nous parle aussi, dans toutes ses parties, avec une grande franchise, du fait que Dieu permet aussi que les siens passent par de grandes souffrances et qu’il les suppose capables de grands sacrifices. Il suffit de lire, à côté du livre de Job, le sort du prophète Jérémie, les chapitres 52 et 53 d’Esaïe ou un certain nombre de psaumes de lamentation comme les Psaumes 44.23 ; 69 ; 74.1-11 ; 79 ; 88 ; 109.
Dans le Nouveau Testament, bien des paroles le confirment (Actes 14.22 ; 2 Timothée 3.12). Dans notre psaume, la tension semble très simplifiée. Mais il est aussi nécessaire que cette vue simpliste soit entendue pour que la foi ne glisse pas vers le pessimisme. Celui qui parle est un homme âgé, un témoin qui a fait ses preuves et qui dit quelles ont été ses expériences. Dieu peut aussi conduire quelqu’un de cette manière. C’est pourquoi ce psaume veut être un témoignage encourageant.
Il est important qu’il nous soit dit que Dieu voit deux sortes de gens : ceux qui se placent avec reconnaissance au service de Dieu, qui lui restent attachés dans tout ce qu’ils font et qui vivent de l’abondance de sa grâce. Ce sont ceux qui sont appelés ici les justes ; ailleurs, ce sont les humbles, les fidèles, ceux qui aiment la paix, les saints.
De l’autre côté, il y a ceux qui se détournent de Yahvé et de ses dons, qui cherchent fièrement leur bonheur. Le psaume les appelle les « sans-Dieu ». Il parle ouvertement de leur succès terrestre, de leur animosité contre les justes – qui peut se muer en haine ardente. Nous pouvons lire la même chose dans la première épître de Jean.