Si je dis : Je ne ferai plus mention de lui, je ne parlerai plus en son nom, il y a dans mon cœur comme un feu dévorant qui est renfermé dans mes os. Je m’efforce de le contenir, et je ne le puis. Jérémie 20:9
Jérémie était à tel point submergé par le chagrin qu’il ne souhaitait plus propager le message divin, mais il se sentait contraint de poursuivre parce qu’il ne voulait pas que ses ennemis soient témoins de son abattement (Jérémie 20.10). En outre, il sentait la présence de Dieu à ses côtés (Jérémie 20.11), et il se souvenait de ses délivrances passées (Jérémie 20.13). Est-il normal que le prédicateur trouve dans la parole de Dieu un sujet de déshonneur ?
Les tergiversations de Jérémie peuvent paraître lamentables à côté du ton décidé et sans la moindre trace d’état d’âme de prophètes tels qu’Amos, Esaïe, Nahoum et Sophonie. Elles sont aux antipodes de la conviction de l’apôtre Paul (voir Actes 20.24), appelé pourtant, tout comme Jérémie, à souffrir dans sa chair en raison de l’hostilité que suscite son annonce de la parole de Dieu. Même Jonas, pourtant réfractaire à la mission que le Seigneur lui avait confiée, avait proclamé dans toute la ville de Ninive, place forte de guerriers hostiles au Dieu d’Israël, un message des plus impopulaires. En somme, Jérémie semble faire piètre figure parmi des hommes résolus à faire passer la parole de Dieu avant toute considération d’ordre personnel.
Les circonstances atténuantes ne manquent cependant pas dans le cas de Jérémie. A sa jeunesse au moment de sa vocation (1.6) et à sa timidité naturelle (que Timothée semble partager avec lui, 2 Timothée 1.7), On peut ajouter l’expérience traumatisante du pilori relatée peu avant (v. 2). Il vit, sous les successeurs de Josias, une crise politique sans précédent dans une société moralement et spirituellement délétère (voir verset 7a), où même ses anciens amis l’abandonnent (verset 10).
Son contexte historique et religieux pénible n’est pas sans rappeler celui de Jésus (voir Marc 3.2 ; 14.58 ; Luc 6.7 ; etc.). Il doit livrer constamment un message négatif à des auditeurs qui le tournent en ridicule en lui appliquant le surnom de « mâgôr-missabib » qu’il avait donné à Pachhour (verset 10). Ezéchiel a une tâche analogue parmi les exilés à Babylone à partir de 593 (Ezéchiel 1.1), mais Jérémie est placé véritablement en première ligne dans la ville menacée des horreurs d’une guerre imminente.
La quintessence de son message ne facilite en rien sa tâche. Dès son sermon au Temple du ch. 7, il laisse prévoir la suppression du privilège qui donnait toute son importance à Jérusalem, la fin de la résidence de Dieu dans son Temple. Son départ prive la ville de la protection divine et ouvre la voie à l’armée babylonienne, qui n’épargnera rien ni personne. Sur le plan politique, il ne proclame pas, comme Esaïe, une isolation politique honorable, mais une reddition et une soumission sans gloire à l’ennemi (voir 27.1-8 ; 38.2). Même s’il avait trouvé une certaine compréhension parmi ses auditeurs, la tâche aurait été déprimante. L’absence de toute bonne volonté chez eux complique singulièrement sa tâche.
Le prophète n’oublie toutefois pas que la parole qu’il prononce en public est aussi celle de Dieu, tant et si bien qu’il est incapable de se taire (v.erset 9) : Ce qui le diffère sans doute de ses collègues dans l’office prophétique, c’est que, comme Habakuk, il révèle au grand jour la lutte spirituelle intérieure qui précède la victoire. Son livre constitue pour cette raison une aide précieuse pour ses héritiers spirituels confrontés au même drame.
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