Car, comme le Père ressuscite les morts et donne la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut. Jean 5,21
Car, comme le Père ressuscite les morts et donne la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut. Jean 5,21 Commentaires de la Bible Annotée interlinéaire.
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Jésus justifie et explique (car) son affirmation que le Père lui montrera des œuvres plus grandes, en nommant ces œuvres : ce sont la résurrection et le jugement de l’humanité (versets 21-29).
Ici se pose une question qui a divisé les interprètes, depuis les Pères de l’Église jusqu’à nos jours : De quels morts et de quelle résurrection s’agit-il dans ce discours de Jésus ? (versets 21-29).
Les uns pensent que, dans tout ce passage, il est question de la résurrection des morts au sens corporel et du jugement dernier (Plusieurs Pères, Bengel, Hengstenberg). Cette opinion est incompatible, d’abord avec les mots : « ceux qu’il veut », puis avec les versets 23, 24, 25 (voir les notes).
D’autres, au contraire, entendent tout ce discours dans le sens exclusif d’une résurrection spirituelle et du jugement intérieur et moral qu’exerce l’Évangile partout où il est prêché. Cette interprétation devient impossible en présence des versets 28, 29.
Un troisième groupe reconnaît que le Sauveur parle d’abord de son action spirituelle et actuelle sur les âmes (versets 21-27), et qu’il annonce ensuite la résurrection universelle du dernier jour (versets 28, 29).
Cette interprétation, présentée déjà par Calvin, a été admise par la plupart des exégètes modernes : Lücke, Tholuck, Meyer, etc.
On peut, par une analyse plus exacte encore du discours, y distinguer trois parties :
- Jésus parle d’une manière tout à fait générale de l’œuvre de résurrection et de Jugement qu’il accomplit (versets 21-23).
- Il caractérise cette œuvre telle qu’il l’accomplit dans la sphère morale (versets 24-27).
- Il dépeint la résurrection des morts qu’il opérera à la fin des temps et qui sera suivie du jugement dernier (versets 28-29).
Cette division, indiquée déjà par de Wette, est adoptée par MM. Astié Luthardt, Weiss, Keil, Godet, etc.
Ressusciter les morts et les faire vivre, maintenir en eux la vie, après les avoir arrachés à la mort, est éminemment une œuvre de Dieu, source de toute vie (Deutéronome 32.39 ; 1 Samuel 2.6 ; Romains 4.17).
Or le Fils déclare solennellement que cette œuvre de Dieu est aussi la sienne. Les interprètes se demandent dans quelle relation l’œuvre de vivification accomplie par le Fils se trouve avec celle que le Père accomplit. Résoudre cette question revient à déterminer le sens de la locution : comme… de même…
- Godet estime que ce n’est pas tenir compte de cette locution que de dire : le Fils est l’organe du Père ; c’est par lui que le Père exécute l’œuvre de résurrection qui rentrait dans son plan du salut.
En employant cette locution, Jésus penserait à une œuvre réelle qu’accomplit le Père et à laquelle répond la sienne. Cette œuvre serait l’œuvre à la fois créatrice, conservatrice et réparatrice que l’Ancien Testament attribue à Dieu. Dieu l’a accomplie jusqu’ici, mais Jésus s’en fait maintenant « l’agent dans le milieu particulier où il se trouve à chaque moment, ce milieu s’étendra toujours davantage, sa capacité, à lui, pour l’opérer, s’accroîtra dans la même mesure, jusqu’à ce que ce domaine soit l’univers et la puissance du Fils, la toute-puissance » (comparer Matthieu 28.18).
Et M. Godet indique comme degrés de cette croissance : les miracles isolés de résurrection corporelle et spirituelle, la résurrection morale de l’humanité par la communication du Saint-Esprit, la victoire sur la mort et la résurrection universelle.
On a objecté à cette explication, qui séduit au premier abord par ses vues profondes sur l’œuvre de Jésus-Christ et la part de vérité qu’elle renferme :
- que, d’après l’enseignement du Prologue, le Père n’a pas transmis au Fils à un moment donné l’activité qu’il aurait exercée jusque-là seul, mais que dès l’origine, l’activité du Père s’est exercée par l’entremise du Fils (Jean 1.3) ;
- que rien dans notre texte n’indique que cette transmission se soit faite d’une manière graduelle et progressive : la locution comme… de même… assimile entièrement l’œuvre du Fils à celle du Père, sans rien statuer sur la manière dont ces deux activités se combinent, sans dire si elles s’exercent simultanément ou successivement, si l’une est subordonnée à l’autre.
Le vague de la pensée, à cet égard, provient de ce que, dans tout ce passage (versets 19-23), le Fils ne décrit pas encore son activité, mais affirme, par des déclarations générales et abstraites, son unité et son égalité avec le Père, pour aboutir à la conclusion du verset 23.
En disant : ceux qu’il veut, Jésus ne prétend point que jamais sa volonté puisse être indépendante de celle du Père (verset 19), ni qu’il y ait dans cette volonté aucun arbitraire.
Calvin voit à tort dans ces mots l’idée de la prédestination; ils expriment, d’une manière générale, la puissance qu’a le Sauveur de donner la vie. Il voudrait la répandre sur tous ; s’il y a une limite, elle n’est pas dans sa volonté, mais dans les hommes, selon qu’ils croient ou ne croient pas (versets 24, 25).
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