Rechercher sur le site

Entrez les mots-clés dans la boîte ci-dessous :

Vous aimez nous lire?

Soutenez-nous !

Jeux paralympiques: Quatrième médaille à Paris pour Alex Portal, toujours privé d’or

VOUS AIMEZ NOUS LIRE ? FAITES UN DON !

par Vincent Daheron

NANTERRE, Hauts-de-Seine (Reuters) – Le para nageur Alex Portal, 22 ans, a conclu mardi ses Jeux paralympiques de Paris par une quatrième médaille en autant d’épreuves avec l’argent sur le 200 mètres quatre nages S13.

« Ce sont des Jeux de fou », a-t-il estimé en zone mixte. « Je ne repars pas avec la médaille que j’étais venu chercher mais je ne vais pas me plaindre, je repars avec quatre médailles. »

C’est deux fois mieux qu’à Tokyo en 2021, où il était reparti avec deux breloques pour ses premiers Jeux, mais l’or continue de lui échapper. « C’est énorme de faire trois en argent derrière un mec comme Boki, je suis vraiment content de m’être approché de son niveau », voulait-il retenir.

Car la raison principale de ce titre qui le fuit se nomme Ihar Boki : le Biélorusse de 30 ans, concourant sous bannière neutre, est devenu mardi le deuxième athlète le plus titré aux Jeux paralympiques d’été avec une 21e médaille d’or.

« Il a encore plus d’expérience que moi, il a des qualités aquatiques qui sont monstrueuses sur toutes les nages », a loué le Tricolore.

Sa cinquième breloque dorée en autant d’épreuves à Paris, avec le record du monde, a de nouveau privé Alex Portal d’un premier sacre.

« D’un côté, je suis ultra-fier de pouvoir nager avec un mec comme ça dans ma catégorie. D’un autre côté, parfois, j’ai un peu le seum (la rage, NDLR) de me dire qu’il est toujours là », a-t-il souri en zone mixte.

Alex Portal, malvoyant de naissance, avait déjà été devancé par Ihar Boki sur le 100 mètres papillon (argent), le 100 mètres dos (bronze) et le 400 mètres nage libre (argent).

Lors de cette dernière, samedi, l’aîné des frères Portal avait partagé le podium avec son cadet Kylian (17 ans), médaillé de bronze, mais avait surtout manqué une opportunité en or. En tête pendant près de 350 mètres, il s’était fait dépasser dans la dernière longueur par son rival biélorusse.

« Je suis persuadé qu’un jour je l’aurais », croit le désormais sextuple médaillé paralympique. « Ça a failli passer sur le 100 mètres papillon, sur le 400 (mètres nage libre) aussi. Même s’il est ultra fort, il n’est pas intouchable. »

Le pensionnaire du Cercle des nageurs de l’Ouest, à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), s’est construit un large palmarès au niveau international pendant l’exclusion d’Ihar Boki en raison de la guerre en Ukraine.

Il a conquis ses quatre titres mondiaux, dont trois lors des derniers Championnats du monde à Manchester en 2023, en l’absence du Biélorusse.

Après avoir glissé quelques mots à l’oreille du Français à la fin de la course, Ihar Boki a évoqué son plus proche poursuivant en zone mixte : « Je l’ai vu progresser, on nage souvent l’un contre l’autre. Je suis très content de voir qu’il progresse encore et encore. Il sera celui qui prendra ma place. »

(Reportage de Vincent Daheron, édité par Zhifan Liu)

tagreuters.com2024binary_LYNXMPEK820PR-FILEDIMAGE

Les commentaires sont fermés.

LES ARTICLES LES PLUS LUS