Zelensky quitte le G7 sans rencontrer Trump ni nouveau soutien US
par David Ljunggren, John Irish et Andreas Rinke
KANANASKIS, Alberta (Reuters) – Le président ukrainien Volodimir Zelensky a quitté le sommet du Groupe des Sept (G7) mardi estimant que la diplomatie était en « crise » après avoir manqué l’occasion de faire pression sur le président américain Donald Trump pour obtenir davantage d’armes.
Le sommet du G7 se déroulait à Kananaskis, au Canada, jusqu’à mardi. Les tensions entre Israël et l’Iran, la guerre en Ukraine et les droits de douane américains étaient notamment à l’ordre du jour.
Les pays membres du G7 ont eu du mal à trouver un consensus sur la question du conflit en Ukraine après que Donald Trump a apporté son soutien au président russe Vladimir Poutine et a quitté le sommet un jour plus tôt que prévu pour rentrer à Washington. La Maison blanche ayant mis avant la situation au Moyen-Orient pour expliquer son départ.
Un responsable canadien a déclaré dans un premier temps qu’Ottawa avait renoncé à ce que le G7 publie une déclaration ferme sur la guerre en Ukraine en raison de la résistance des Etats-Unis.
Emily Williams, directrice des relations avec les médias du Premier ministre canadien Mark Carney, a par la suite fait savoir qu’aucune déclaration sur l’Ukraine n’avait été prévue.
Mark Carney avait annoncé plus tôt dans journée qu’Ottawa fournirait une nouvelle aide militaire de 2 milliards de dollars canadiens (1,27 milliard d’euros) à Kyiv.
Dans un message publié sur son compte Telegram, Volodimir Zelensky a déclaré qu’il avait dit aux dirigeants du G7 que « la diplomatie (était) désormais en état de crise » et qu’ils devaient continuer à demander à Donald Trump « d’utiliser son influence réelle » pour mettre fin à la guerre.
« Les dirigeants du G7 ont exprimé leur soutien aux efforts du président Trump pour parvenir à une paix juste et durable en Ukraine », est-il dit dans une déclaration résumant les délibérations publiée à l’issue du sommet par Mark Carney.
« Ils ont reconnu que l’Ukraine s’était engagée à respecter un cessez-le-feu inconditionnel, et ils sont convenus que la Russie devait faire de même. Les dirigeants du G7 sont déterminés à explorer toutes les options pour maximiser la pression sur la Russie, y compris les sanctions financières. »
Un responsable européen a déclaré que les dirigeants avaient insisté auprès de Donald Trump sur leur intention de se montrer intransigeants à l’égard de la Russie et que le président américain avait semblé impressionné.
Trois diplomates européens ont déclaré avoir entendu des signaux de la part du locataire de la Maison blanche indiquant qu’il souhaitait notamment accroître la pression sur Vladimir Poutine, mais qu’il ne s’était engagé à rien.
« Je rentre en Allemagne avec un optimisme prudent en pensant que des décisions seront également prises en Amérique dans les prochains jours pour imposer de nouvelles sanctions contre la Russie », a déclaré le chancelier allemand Friedrich Merz.
Les dirigeants du G7 se sont mis d’accord sur six autres déclarations concernant le trafic de migrants, l’intelligence artificielle, les minéraux essentiels, les feux de forêt, la répression transnationale et l’informatique quantique.
(; version française Camille Raynaud)
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