L’Europe termine dans le vert avec le cessez-le-feu entre Israël et l’Iran
PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé en hausse mardi, les marchés accueillant positivement le cessez-le-feu entre Israël et l’Iran et regardent désormais du côté de la politique monétaire.
À Paris, le CAC 40 a progressé de 1,11% à 7.621,5 points, tandis que le Dax allemand s’est hissé de 1,56% et le Footsie britannique s’est renforcé de 0,09%.
L’indice EuroStoxx 50 a terminé la séance sur une hausse de 1,46%, tandis que le FTSEurofirst 300 inscrivait un gain de 1,13% et que le Stoxx 600 prenait 1,15%.
Donald Trump a déclaré mardi qu’un cessez-le-feu entre Israël et l’Iran était entré en vigueur, exhortant les deux pays à le respecter alors qu’Israël accuse déjà Téhéran d’avoir violé l’accord.
Sur le départ pour le sommet de l’Otan, le président américain a affirmé que les deux pays avaient violé l’accord, ajoutant qu’il n’était satisfait d’aucune des parties et sommant Israël de ne plus larguer de bombes.
Avec cet accord, les investisseurs se tournent désormais vers les débats autour de politique monétaire, alors que le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, est auditionné mardi et mercredi par le Congrès américain.
Les perspectives de baisse de taux sont au centre des attentions après les fortes critiques de Donald Trump qui a appelé, en vain, l’institution à baisser ses taux.
Jerome Powell a affirmé devant le Congrès que les conséquences des droits de douane sur les prix devraient commencer à se voir en juin et que l’inflation devrait évoluer. « Si cela n’est pas le cas, nous en tiendrons compte », a-t-il déclaré.
Les dots, prévisions anonymes du niveau des taux directeurs par chacun des membres de la Fed, suggèrent deux baisses supplémentaires en 2025.
Les présidents de la Réserve fédérale de Cleveland et d’Atlanta ont déclaré mardi qu’ils ne voyaient pas de nécessité immédiate de baisser les taux alors que le président de l’institution a répété le besoin de voir les conséquences des politiques de Trump avant de prendre une décision.
En Europe, plusieurs membres de la Banque centrale européenne (BCE) ont estimé mardi que la lutte contre l’inflation était presque terminée.
Le gouvernement allemand a par ailleurs approuvé un projet de budget pour 2025 et un cadre budgétaire pour 2026 prévoyant des investissements records pour stimuler la croissance.
VALEURS
Le cessez-le-feu entre Israël et l’Iran a affecté différemment les secteurs en Bourse mardi.
Les compagnies pétrolières et gazières ont chuté, TotalEnergies, Esso, Eni et Maurel & Prom perdant entre 2,4% et 7%.
Au contraire, les actions des compagnies aériennes et des voyagistes européens ont progressé. Air France KLM British Airways, Lufthansa et TUIE ont pris plus de 5%.
Le secteur bancaire européen a également profité de la désescalade des tensions et des meilleures perspectives liées à cet accord, l’indice sectoriel engrangeant sa plus forte hausse journalière depuis le 23 avril avec un gain de 2,97%.
A WALL STREET
A l’heure de la clôture en Europe, les échanges à la Bourse de New York indiquaient une progression de 0,96% pour le Dow Jones, contre 0,93% pour le Standard & Poor’s 500, et 1,3% pour le Nasdaq Composite.
LES INDICATEURS DU JOUR
Le moral des entrepreneurs allemands s’est amélioré plus que prévu en juin, montre une enquête de l’institut Ifo publiée mardi selon laquelle l’indice du climat des affaires a augmenté à 88,4 points en juin, contre 87,5 en mai, et alors que les analystes interrogés par Reuters prévoyaient une hausse de l’indice à 88,2.
La confiance des consommateurs américains a accusé un recul inattendu en juin, montre l’enquête mensuelle du Conference Board publiée mardi. L’indice de confiance calculé par l’organisation patronale s’est établi ce mois-ci à 93 contre 98,4 (révisé de 98,0) en mai.
Le consensus des économistes interrogés par Reuters prévoyait un indice à 100.
CHANGES
Le cessez-le-feu évoqué par Donald Trump au Moyen-Orient fait chuter le dollar qui avait profité ces derniers jours de son statut de valeur refuge.
Le dollar recule de 0,63% face à un panier de devises de référence, l’euro se hisse de 0,4% à 1,1622 dollar, et la livre sterling se raffermit de 0,73% à 1,3621 dollar.
TAUX
Les rendements américains sont en légère baisse mardi.
Le rendement du Treasury à dix ans décline de 1,4 pb à 4,3082%, tandis que le rendement du titre à deux ans abandonne 0,8 pb à 3,8209%.
Le rendement du dix ans allemand a pris 0,8 pb à 2,542%, celui du taux à deux ans a gagné 0,3 pb à 1,853%.
PÉTROLE
Les prix du pétrole ont atteint leur plus bas niveau en deux semaines mardi après le cessez-le-feu annoncé par Donald Trump entre Israël et l’Iran, atténuant ainsi les craintes concernant l’approvisionnement au Moyen-Orient.
Le Brent recule de 4,87% à 68 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) s’affaiblit de 4,79% à 65,23 dollars.
A SUIVRE MERCREDI 24 JUIN :
Les investisseurs scruteront la suite du sommet de l’Otan à La Haye et de l’audition du président de la Fed devant le Congrès américain.
LA SITUATION SUR LES MARCHÉS
(Certaines données peuvent accuser un léger décalage)
(Rédigé par Bertrand De Meyer, édité par Augustin Turpin)
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Les chrétiens protestants et évangéliques ont longtemps sous-estimé le pouvoir des médias. Les récentes polémiques concernant des reportages à charge contre les plus grandes églises évangéliques françaises posent la question des intentions des patrons des médias, de ces milliardaires qui ont surinvesti ce champ de bataille idéologique.
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