L’Europe, hormis Londres, finit dans le vert avec la « tech »
BESOIN DE 5000 PARTENAIRES POUR LA CHAÎNE CHRETIENS TVpar Claude Chendjou
PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes, hormis Londres, ont terminé en hausse mercredi après de nombreux indicateurs macroéconomiques et Wall Street était également dans le vert à mi-séance, avec un record du Nasdaq, qui a tiré les valeurs technologiques en Europe.
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avance de 0,51%, le Standard & Poor’s 500 de 0,39% et le Nasdaq de 0,96%, dans l’attente d’un discours de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed)
À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 0,66% à 7.303,28 points. Le Dax allemand, après avoir franchi mardi pour la première fois la barre symbolique des 20.000 points, a poursuivi mercredi son ascension pour toucher un plus haut historique, à 20.260,61 points. Le Footsie britannique, pénalisé par des prises de bénéfice dans les ressources de base et la baisse d’AstraZeneca, a revanche reflué de 0,28%.
L’indice EuroStoxx 50 a progressé de 0,83%, le FTSEurofirst 300 de 0,30% et le Stoxx 600 de 0,37%.
La crise politique en France, avec l’examen de motions de censure contre le gouvernement de Michel Barnier, n’a pas suffi à contrarier l’appétit pour le risque des investisseurs. Dans le sillage des récents records du Nasdaq et de l’indice des technologies sur le S&P 500, le compartiment de la high tech en Europe (+X%) a porté le Stoxx 600.
L’indice CBOE de la volatilité à Wall Street est tombé en séance à un plus bas depuis juillet, à environ 13 points, tandis que son équivalent européen cédait 3,44% à 15,89 points.
Les actions américaines ont enregistré un solide mois de novembre et ont entamé le mois de décembre sur le même rythme avec le retour de Donald Trump à la Maison blanche et la victoire de son parti républicain dans les deux chambres du Congrès, ce qui soutient en parti les autres places boursières mondiales.
Les statistiques américaines du jour ont en outre globalement conforté les anticipations d’une poursuite de la baisse des taux de la Réserve fédérale ce mois-ci. Son président, Jerome Powell, doit s’exprimer à 18h45 GMT, tandis que le Livre beige de la Fed, qui sert de base de travail à son comité de politique monétaire, devrait fournir de nouvelles indications sur la conjoncture économique et la trajectoire des taux d’intérêt.
VALEURS EN EUROPE
Stellantis a pris 1,31% après que le constructeur automobile a réfuté avoir choisi l’actuel directeur financier d’Apple, Luca Maestri, au poste de directeur général.
Casino a gagné 1,77% après l’annonce d’un accord sur la cession d’un portefeuille immobilier de 69 actifs au groupe Les Mousquetaires.
Orange a cédé 3,0%, Morgan Stanley ayant abaissé sa recommandation sur l’opérateur télécoms de « surpondération » à « pondération en ligne » en raison des inquiétudes sur la France.
Campari a avancé de 4,32%. Le groupe italien de spiritueux a annoncé avoir nommé Simon Hunt au poste d’administrateur délégué en remplacement de Matteo Fantacchiotti, qui a démissionné en septembre après seulement cinq mois à ce poste.
AstraZeneca a perdu 2,87%. Les analystes de HSBC ont abaissé l’objectif de cours du laboratoire à 13.720 pence.
LES INDICATEURS DU JOUR
Le secteur privé aux Etats-Unis a créé moins d’emplois qu’attendu en novembre, soit 146.000 postes après 184.000 en octobre, selon l’enquête mensuelle du cabinet ADP.
Les commandes à l’industrie aux Etats-Unis ont rebondi en octobre, de 0,2%, conformément aux attentes, selon les données du département américain du Commerce.
L’activité dans le secteur des services aux Etats-Unis a ralenti en novembre à un rythme plus marqué que prévu, à 52,1 après 56,0 en octobre, selon l’enquête mensuelle de l’Institute for Supply Management (ISM).
L’activité commerciale dans la zone euro a fortement chuté en novembre avec un indice PMI composite définitif à 48,3, contre 50,0 en octobre.
Le secteur britannique des services a perdu de la vitesse en novembre, mais pas autant qu’on le craignait, plombé par une hausse imminente des taxes patronales qui a pesé sur les projets d’embauche des entreprises, montre l’enquête PMI de S&P Global.
L’inflation des prix à la production (PPI) en zone euro est repartie de l’avant en octobre, avec une hausse de 0,4% contre -0,6% en septembre, selon les données d’Eurostat.
CHANGES
L’euro avance de 0,11% à 1,0524 dollar, l’incertitude politique en France étant déjà intégrée dans les cours dans les précédentes séances.
Des sources ont par ailleurs rapporté à Reuters que le président Emmanuel Macron avait l’intention de nommer un nouveau Premier ministre rapidement en cas de censure du gouvernement.
Le dollar américain perd 0,10% face à un panier de devises de référence alors que la probabilité d’une baisse des taux de la Fed de 25 points de base ce mois-ci a grimpé à 76%, contre environ 73% mardi soir sur les contrats à terme.
Le won sud-coréen a rebondi mercredi avec la décision du président Yoon Suk-yeol de lever la loi martiale qu’il avait instaurée la veille. Les députés ont présenté mercredi une procédure de destitution à son encontre.
TAUX
Les obligations françaises d’Etat ont fini globalement stables mercredi avant le vote au Parlement français sur des motions de censure.
Le spread entre le Bund allemand et l’OAT française à dix ans s’affichait à environ 84 points de base (pb), contre 90 pb lundi.
Le rendement du dix ans allemand a terminé à 2,056% et son équivalent français à 2,895%.
Le rendement des Treasuries de même échéance aux Etats-Unis était en léger repli, à 4,2013%, au moment de la clôture des Bourses en Europe.
PÉTROLE
Les cours du pétrole reculent, la production de brut aux Etats-Unis ayant atteint un record la semaine dernière, selon les données de l’EIA.
Le Brent perd 0,59% à 70,95 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,94% à 69,30 dollars.
A SUIVRE JEUDI :
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)