L’Europe boucle dans le vert sa première séance de 2025
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par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé en hausse jeudi pour la première séance de 2025 dans le sillage de la tendance positive observée à Wall Street en fin de matinée à New York, les investisseurs se montrant optimistes avec l’arrivée imminente au pouvoir de Donald Trump et sur les perspectives des entreprises américaines.
À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 0,18%, à 7.393,76 points. Le Footsie britannique a avancé de 1,07% et le Dax allemand a pris 0,48%.
L’indice EuroStoxx 50 a progressé de 0,38%, le FTSEurofirst 300 de 0,68% et le Stoxx 600 de 0,61%.
Les faibles volumes d’échanges pour cette première séance de l’année, en attendant la véritable rentrée des marchés financiers la semaine prochaine, ont donné lieu à une session volatile où les gains ont été emmené en Europe par le compartiment du pétrole et du gaz (+3,80%) et dans une moindre mesure par celui des nouvelles technologies (+0,74%). L’automobile (-0,47%) a en revanche pesé.
VALEURS EN EUROPE
Stellantis (-0,14%) et Volkswagen (-1,89%) ont fini dans le rouge alors que selon la Plateforme de la filière automobile (PFA), le marché automobile français, deuxième d’Europe continentale, risque de connaître en 2025 une sixième année de ventes historiquement basses. Geox, le fabricant italien de chaussures et de vêtements, a chuté de 7,69% après la présentation de son plan industriel pour 2025-2029.
Vestas Wind Systems a bondi de 6,75%, le fabricant danois d’éoliennes ayant annoncé avoir reçu de nouvelles commandes en Italie.
A WALL STREET
A la mi-séance à Wall Street, le Dow Jones avance de 0,80%, le Standard & Poor’s 500 de 0,75% et le Nasdaq de 0,82%, les indices étant portés notamment par le secteur de l’énergie (+1,32%). La chute de près de 5% de Tesla, après des livraisons décevantes en 2024, limite les gains du Nasdaq.
Le président élu américain, Donald Trump, prendra officiellement ses fonctions le 20 janvier. Il a promis des baisses d’impôts et une dérégulation accrue de l’économie, ce qui pourrait profiter aux entreprises.
D’après les données compilées par LSEG, le bénéfice par action des sociétés du S&P 500 devrait augmenter de 10,67% en 2025.
LES INDICATEURS DU JOUR
Les inscriptions au chômage aux Etats-Unis ont diminué la semaine dernière, à 211.000 contre 220.000 (révisé) la semaine précédente, selon le département du Travail. Les économistes attendaient en moyenne 222.000 inscriptions au chômage.
L’activité du secteur industriel en zone euro a ralenti à un rythme plus rapide qu’estimé précédemment, avec un indice PMI S&P Global/HCOB définitif à 45,1 en décembre après 45,2 en novembre.
L’activité industrielle en Grande-Bretagne s’est contractée à son rythme le plus rapide en 11 mois en décembre, les entreprises du secteur réduisant leurs effectifs en raison de l’augmentation des taxes et de la faiblesse de la demande à l’exportation, montre l’indice PMI définitif.
Le rythme de croissance du crédit aux entreprises et aux ménages de la zone euro a ralenti en novembre, à respectivement 1,0% et 0,9% sur un an en novembre, selon les données de la Banque centrale européenne (BCE).
CHANGES
Le dollar américain a atteint jeudi son plus haut niveau en deux ans pour la première séance de l’année, s’appuyant sur les solides gains de 2024, les prévisions d’une croissance économique américaine supérieure à celle des autres pays et de maintien des taux d’intérêt relativement élevés aux Etats-Unis.
« En termes de croissance économique pour 2025, le dollar n’a pas de rival », souligne Adam Button, chef analyste devises chez ForexLive.
Les données publiées jeudi ont confirmé la solidité du marché de l’emploi avant le rapport mensuel officiel en la matière qui sera publié la semaine prochaine.
L’indice dollar, en hausse de 0,82% face à un panier de devises de référence, flirte désormais avec le seuil des 110 points.
L’euro recule de plus de 1%, à 1,0250 dollar, se rapprochant un peu plus de la parité avec le billet vert, alors qu’une baisse des taux de la BCE de 113 points de base est attendue cette année par les marchés, contre seulement 42 points de base de réduction pour la Réserve fédérale américaine (Fed).
TAUX
Le raffermissement du dollar a interrompu la baisse des rendements obligataires américains qui se tendent légèrement: le dix ans américain s’affiche à 4,5791% et le deux ans gagne près d’un point de base, à 4,2601%.
Le rendement du Bund allemand à dix ans a suivi cette tendance et a fini pratiquement stable, à 4,2601%, malgré l’économie morose en zone euro.
Son équivalent français a cédé en clôture 1,8 point de base, à 3,213%.
PÉTROLE
Le marché pétrolier monte fortement jeudi avec l’espoir de nouvelles mesures de relance en Chine au regard des dernières données économiques, dont celle de l’activité du secteur industriel par le cabinet Caixin. Le président chinois Xi Jinping s’est en outre engagé à mettre en oeuvre des politiques économiques plus proactives en 2025.
Le Brent prend 2,36% à 76,4 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 2,62% à 73,61 dollars.
A SUIVRE VENDREDI:
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)
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