Inquiétude des Nations unies après l’ordre d’Israël aux Gazouis d’évacuer khan Rounes et Rafah
Nations Unies), 2 juillet (Xinhua) — Les humanitaires de l’ONU ont exprimé mardi leur profonde inquiétude quant à l’impact de l’ordre donné par Israël à des dizaines de milliers de Gazaouis d’évacuer 117 kilomètres carrés dans les gouvernorats de Khan Younès et de Rafah.
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Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a déclaré qu’au cours des neuf derniers mois, de nombreux habitants de Gaza concernés par le dernier ordre d’évacuation ont été déplacés à plusieurs reprises. L’ordre de lundi, qui couvre environ un tiers de la bande de Gaza, est le plus important depuis l’ordre d’octobre d’évacuer le nord de la bande de Gaza.
Une évacuation d’une telle ampleur ne fait qu’aggraver les souffrances des civils et augmenter les besoins humanitaires, estime l’OCHA.
« Les gens se retrouvent devant le choix impossible de devoir se réinstaller, certains très probablement pour la deuxième ou troisième fois, dans des zones où il n’y a pratiquement pas d’espace ou de services, ou de rester dans des zones où ils savent que de violents combats auront lieu », déplorent les humanitaires.
Selon les premières estimations de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), près de 250.000 personnes auraient résidé dans les zones soumises à l’évacuation au moment de l’ordre. Le nouvel ordre d’évacuation concerne plus de 90 écoles, dont beaucoup accueillent des personnes déplacées, ainsi que quatre centres médicaux et la zone de l’hôpital européen de Gaza.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 70 patients et membres du personnel médical auraient évacué les lieux par eux-mêmes lundi, et plus de patients auraient été évacués mardi. Il ne reste que trois patients à l’hôpital européen de Gaza et trois à l’hôpital de campagne du Comité international de la Croix-Rouge, a indiqué le représentant de l’OMS pour le territoire palestinien occupé, Rik Peeperkorn.
M. Peeperkorn a fait savoir que l’OMS avait soutenu le transfert d’équipements et de fournitures médicales de valeur hors de l’hôpital, l’un des rares hôpitaux de référence essentiels qui restent encore dans le sud de la bande de Gaza, d’après l’OCHA. Cependant, les autorités israéliennes ont déclaré mardi que l’ordre ne s’appliquait pas aux patients ni au personnel de l’hôpital.
Le bureau humanitaire a réitéré que toutes les parties doivent toujours respecter le droit international humanitaire. « Cela signifie que les civils doivent être protégés et que leurs besoins essentiels – notamment la nourriture, le logement, l’eau et la santé – doivent être satisfaits, où qu’ils se trouvent dans la bande de Gaza. »
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