La présidente de la BCE évoque des signes de stabilisation et des incertitudes dans la zone euro
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a déclaré jeudi que la croissance économique dans la zone euro montrait depuis quelques temps des signes de stabilisation, mais que les incertitudes entourant l’environnement économique mondial restaient très élevées.
L’économie intérieure de la zone euro parait relativement résistante, mais plusieurs facteurs négatifs d’envergure mondiale pèsent cependant sur la croissance, a indiqué Mme Lagarde devant la Commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen à Bruxelles.
Il existe bel et bien des signes de stabilisation, et les indicateurs prospectifs affichent des résultats « légèrement plus optimistes » qu’il y a quelques temps, comme le montre par exemple la tendance actuelle de l’Indice des directeurs d’achat de l’industrie manufacturière, a souligné Mme Lagarde.
Les incertitudes liées à l’environnement économique mondial restent cependant élevées, a-t-elle estimé. Les risques issus des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine sont certes en recul, mais « d’autres risques persistent », a ainsi expliqué Mme Lagarde.
Au cours de sa réunion de politique monétaire de janvier, la BCE a décidé d’engager un examen approfondi de sa stratégie monétaire, un processus qui devrait s’achever fin 2020.
Mme Lagarde a déclaré jeudi que l’économie mondiale avait connu de profonds changements depuis le dernier examen de la stratégie de la BCE en 2003, et que le faible niveau des taux d’intérêt et de l’inflation avait depuis considérablement réduit la possibilité pour la BCE et les autres banques centrales du monde entier d’assouplir leur politique monétaire pour faire face au ralentissement économique.
Depuis que la BCE a abaissé son taux directeur de dépôt et annoncé un nouveau programme d’achat d’obligations en septembre 2019, Mme Lagarde et son prédécesseur Mario Draghi ont indiqué à plusieurs reprises que la BCE surveillait de près les effets secondaires potentiels de ses mesures de relance.