Bourses: La prudence reste de mise face au dossier ukrainien
BESOIN DE 5000 PARTENAIRES POUR LA CHAÎNE CHRETIENS TVLes principales Bourses européennes sont attendues sans grand changement mercredi à l’ouverture, les investisseurs semblant vouloir faire une pause face aux incertitudes sur le dossier ukrainien après les sanctions moins dures qu’attendues de l’Occident contre la Russie.
Les contrats à terme signalent une baisse de 0,04% à l’ouverture pour le CAC 40 à Paris, de 0,02% pour le FTSE à Londres, un gain de 0,2% pour le Dax à Francfort et de 0,26% pour l’EuroStoxx 50.
Les marchés européens ont fini mardi autour de l’équilibre, bien loin de leurs plus bas du jour, après l’annonce par plusieurs pays occidentaux de sanctions contre la Russie, conséquence de la reconnaissance par Vladimir Poutine de l’indépendance des régions séparatistes pro-russes de l’Est ukrainien et sa décision d’y envoyer des soldats de « maintien de la paix ».
En riposte aux initiatives du Kremlin, qui font toujours craindre un conflit armé d’ampleur dans la région, les Etats-Unis, l’Union européenne, la Grande-Bretagne ou encore le Japon ont fait part de leur intention de cibler notamment la sphère financière et les élites russes.
« Les différentes sanctions (…) semblent modestes et peut-être pas aussi radicales qu’on le craignait », a déclaré Chris Weston, responsable de recherche chez Pepperstone.
« Pour l’instant, on peut supposer que les marchés pensent que les troupes russes tiendront le Donbass [dans l’est de l’Ukraine, ndlr], mais n’iront pas plus loin », a-t-il ajouté.
Cependant, la situation reste extrêmement tendue et imprévisible, ce qui devrait maintenir les investisseurs sur le qui-vive.
Sur le plan de la politique monétaire, Robert Holzmann, l’un des membres du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, a déclaré au quotidien suisse NZZ qu’il était possible que l’institution de Francfort relève ses taux avant de mettre fin à ses achats d’obligations sur les marchés et que le premier relèvement ait lieu cet été.
Le marché sera attentif à la publication à 10h00 GMT de l’estimation définitive de l’inflation IPCH en zone euro qui, selon le consensus Reuters, devrait confirmer une hausse record de 5,1% sur un an en janvier.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en baisse mardi, le S&P-500 entrant en correction, alors que les investisseurs ont suivi avec préoccupation les développements de la crise en l’Ukraine. Les principaux indices boursiers ont toutefois effacé une partie de leurs pertes après l’annonce par Joe Biden de premières sanctions contre la Russie, tout en disant espérer que la voie diplomatique reste possible pour régler le conflit.
L’indice Dow Jones a cédé 1,42% à 33.596,61 points, le S&P-500 a perdu 1,01% à 4.304,76 points et le Nasdaq Composite a reculé de 1,23% à 13.381,52 points.
Le S&P-500 est entré en zone de correction, soit une baisse de plus de 10% par rapport à son record de clôture du 3 janvier dernier.
Les contrats à terme suggèrent pour l’instant une ouverture de Wall Street en hausse de 0,3% à 0,56%.
EN ASIE
Les indices chinois ont fini dans le vert à la faveur de rachats à bon compte après avoir accusé une forte baisse mardi en conséquence de la crise en Ukraine.
L’indice composite de Shanghai a avancé de 0,93% et l’indice CSI300 des grandes valeurs de Chine continentale de 1,07%.
La Bourse de Tokyo est fermée pour un jour férié.
CHANGES/TAUX
L' »indice dollar », qui mesure son évolution face à un panier de devises de référence, est quasiment inchangé et l’euro est stable à 1,1322 dollar.,
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans avance légèrement, à 1,9598%. Son équivalent allemand varie peu dans les premiers échanges, autour de 0,235%.
PÉTROLE
Les cours du pétrole baissent un peu après avoir inscrit des pics de plus de sept ans la veille, le marché semblant rassuré par la première vague de sanctions américaines et européennes contre la Russie qui ne devrait pas perturber l’approvisionnement en brut.
Le baril de Brent cède 0,1% à 96,74 dollars après avoir touché la veille un pic depuis septembre 2014 à 99,50 dollars. Le brut léger américain abandonne 0,1% à 91,82 dollars après avoir atteint 96 dollars mardi, ce qui n’était pas arrivé depuis août 2014.
(édité par Jean-Stéphane Brosse)