La directrice du Secret Service américain, Kimberly Cheatle, reconnaît son échec
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.La directrice du Secret Service, service de protection des présidents et anciens présidents américains, a reconnu lundi devant le Congrès son échec et celui de son agence après la tentative d’assassinat de l’ancien président et candidat républicain à la présidentielle Donald Trump, mais elle a refusé de démissionner.
« Nous avons échoué », a déclaré Kimberly Cheatle devant le comité de surveillance et de responsabilité de la Chambre des représentants.
« La tentative d’assassinat sur l’ancien président Donald Trump le 13 juillet est l’échec opérationnel le plus retentissant du Secret Service depuis des décennies », a-t-elle ajouté.
Kimberly Cheatle pressée de démissionner par de hauts responsables républicains, notamment le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, et du chef de file du Parti républicain au Sénat, Mitch McConnell, a dit vouloir rester à son poste.
« Je pense que je suis la meilleure personne pour diriger le Secret Service en ce moment. »
« Je suis fermement convaincu, directeur Cheatle, que vous devriez démissionner », a déclaré James Comer, représentant républicain du Kentucky. « Les services secrets comptent des milliers d’employés et un budget important. Mais ils sont désormais devenus le visage de l’incompétence. »
De tels appels ont aussi émané des rangs démocrates.
« Si vous avez une tentative d’assassinat sur un président, un ancien président ou un candidat, vous devez démissionner », a dit le représentant démocrate de la Californie, Ro Khanna.
Face aux critiques du camp républicain, qui affirme que le Secret Service n’a pas engagé les ressources suffisantes pour protéger Donald Trump, Kimberly Cheatle a répondu que la sécurité de l’ancien locataire de la Maison blanche avait été renforcée en amont de la fusillade.
« Le niveau de protection de l’ancien président a augmenté bien avant le début de la campagne électorale et s’est renforcé progressivement à mesure que la menace évoluait. »
Elle a ajouté que le Secret Service avait répondu aux demandes de protection de la campagne de Donald Trump pour le meeting.
La directrice du Secret Service a refusé de répondre à des questions détaillées relevant de la sécurité, ajoutant que le sujet allait faire l’objet d’une enquête interne.
Mercredi, ce sera au tour du directeur du FBI, Christopher Wray, d’être auditionné devant le comité judiciaire de la Chambre des représentants.
La fusillade du 13 juillet, qui a eu lieu lors d’un rassemblement électoral en plein air à Butler, en Pennsylvanie, a blessé Donald Trump à l’oreille, tué un participant et en a blessé un autre. Le tireur présumé, Thomas Crooks, aide-soignant de 20 ans, a été tué par les forces de l’ordre.
La semaine dernière, le comité judiciaire de la Chambre des représentants a dit disposer de preuves selon lesquelles le Secret Service n’avait pas suffisamment de ressources pour le rassemblement auquel assistait Donald Trump, en raison d’un manque de personnel lié à un autre évènement à Pittsburgh avec la Première dame Jill Biden et au sommet de l’Otan qui s’était tenu quelques jours auparavant à Washington.
Pour l’heure, Kimberly Cheatle a résisté aux appels à la démission.
« La continuité des opérations est primordiale lors d’un incident critique et la directrice du Secret Service, Kimberly Cheatle, n’a pas l’intention de démissionner », a déclaré le porte-parole du Secret Service, Anthony Guglielmi.
(Rédigé par David Morgan; avec la contribution de Nathan Layne ; Blandine Hénault et Zhifan Liu pour la version française, édité par Sophie Louet)