Ukraine: Les hausses d’impôts pour soutenir l’effort de guerre entrent en vigueur le 1er décembre
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Olena Harmash
KYIV (Reuters) – Le président Volodimir Zelensky a promulgué jeudi la loi entérinant les hausses d’impôts votées en octobre par le Parlement, les premières destinées à soutenir l’effort de guerre de l’Ukraine depuis l’invasion russe en février 2022.
Ce texte, essentiel pour financer le secteur de la Défense ukrainien en 2025 selon le ministre des Finances Serhiy Marchenkko, prendra effet le 1er décembre.
L’impôt militaire – en vigueur depuis 2014 – passe de 1,5% à 5% pour les contribuables, une hausse fiscale pour les entrepreneurs individuels et les petites entreprises est décidée.
Le gouvernement augmente également certains loyers, la taxe sur les bénéfices des banques commerciales à 50%, ainsi que les taxes sur les bénéfices des autres institutions financières à 25%.
Ces augmentations permettront de lever environ 140 milliards de hryvnias (3,19 milliards d’euros) de recettes supplémentaires l’année prochaine.
Les hausses d’impôts ont suscité un vaste débat dans le pays, alors que la pauvreté a augmenté et que l’économie est sinistrée en raison des combats et des bombardements russes sur les villes et infrastructures.
Les dépenses militaires de l’Ukraine, qui représentent environ la moitié du budget annuel du pays selon Serhiy Marchenkko, devraient atteindre environ 2.200 milliards de hryvnias l’année prochaine, soit à peu près le même niveau que cette année.
Dépendant essentiellement de l’aide financière de ses partenaires occidentaux pour couvrir les dépenses sociales et humanitaires, Kyiv évalue ses besoins de financement extérieur à environ 38,4 milliards de dollars pour l’année prochaine, d’après Serhiy Marchenkko.
L’Ukraine, dont le déficit budgétaire devrait s’établir à environ 19,4% du produit intérieur brut en 2025, contre 24% prévus cette année, prévoit de couvrir le déficit avec des financements du FMI, de l’Union européenne, et un prêt du G7 de 50 milliards de dollars garanti par des actifs russes gelés.
(Reportage Olena Harmash ; version française Etienne Breban ; édité par Sophie Louet)