Le CAT prescrit des observations pour des conditions meilleures dans les prisons du Cameroun
Dans un document le Comité des Nations unies contre la torture (CAT) vient de formuler aux autorités camerounaises une série d’observations notamment sur l’amélioration des conditions de détention dans les prisons du pays a-t-on appris.
L’ organisme onusien a recommandé de procéder à la décongestion des maisons d’arrêt du Cameroun. Aussi propose -t- elle aux autorités camerounaises de « Veiller à ce que la détention provisoire ne soit imposée qu’à titre exceptionnel pour des périodes limitées », peut-on lire dans ce document
Évoquant la problématique de la surpopulation carcérale, le comité a exprimé son soutien au projet du ministère camerounais de la Justice d’implémenter un projet de développement des infrastructures pénitentiaires. Déjà le gouvernement a procédé il y a quelques années à l’ouverture de deux prisons notamment à Douala capitale de la région du Littoral et à Limbe dans la région du Sud-Ouest. En moyenne, on retrouve environ 30 000 détenus pour une capacité d’accueil de 9 000 places dans les prisons du Cameroun, selon les chiffres officiels.
Sur tout un autre plan, le CAT a appelé à l’amélioration des conditions de détention des personnes vivant avec un handicap dans les prisons du Cameroun. Il a aussi demandé aux autorités locales de faciliter l’accès des détenus aux soins et de travailler à augmenter la taille du personnel pénitencier en allouant « les ressources nécessaires à une bonne prise en charge médicale et sanitaire des détenus, y compris en matière de santé mentale » a-t-il mentionné
Cette sortie du Comité des Nations Unies contre la torture intervient après le passage du Cameroun devant l’organisation onusienne à Genève en Suisse. Le gouvernement camerounais avait été sommé de s’expliquer sur les nombreux cas de maltraitance, de tortures notamment contre certains leaders d’opinion et journalistes.
Selon un classement du Comité des Nations-Unies contre la torture, publié le 24 novembre 2024 , le Cameroun est classé parmi les pays six pays du monde où sévissent les actes de torture.
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