UE: Négociations de dernière minute pour un accord climatique avant la COP30
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par Kate Abnett, Inti Landauro et Benoit Van Overstraeten
BRUXELLES (Reuters) – Les ministres européens du climat feront mardi une ultime tentative pour adopter un accord sur les objectifs climatiques de l’Union européenne (UE), alors que doit se tenir la semaine prochaine la conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP30) à Belém, au Brésil.
L’absence d’accord pourrait compromettre les prétentions du bloc au leadership des négociations, qui mettront à l’épreuve la volonté des grandes économies de continuer à lutter contre le changement climatique malgré l’opposition du président américain Donald Trump.
L’UE, dont les politiques de réduction des émissions carbones (CO2) sont parmi les plus ambitieuses au monde, s’est confronté ces derniers mois aux doutes des industries et des gouvernements quant à la mise en œuvre de telles mesures, parallèlement aux priorités européennes en matière de défense et d’industrie.
Dans leur hâte de trouver un compromis avant que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ne rencontre d’autres dirigeants au Brésil le 6 novembre, les pays membres de l’UE envisagent d’abaisser l’objectif proposé par l’exécutif européen de réduire d’ici à 2040 les émissions nettes de gaz à effet de serre de 90% par rapport aux niveaux de 1990.
« L’enjeu est de taille. Nous risquons de perdre notre leadership international, qui est fondamental dans ce contexte extraordinairement compliqué », a déclaré Sara Aagesen, ministre espagnole de la Transition écologique, à la presse mardi.
RÉUNION DIFFICILE EN PERSPECTIVE
L’affaiblissement de l’objectif à moins de 90% de réduction des émissions est une « ligne rouge claire » que l’Espagne ne peut accepter, a-t-elle ajouté.
Le vice-ministre polonais du Climat, Krzysztof Bolesta, a déclaré qu’il s’attendait à une réunion difficile. La Pologne souhaite que 10% de l’objectif de 90% des émissions soit atteint par l’achat de crédits carbone étrangers, ce qui réduirait considérablement les efforts requis par les industries européennes.
« Nous ne voulons pas détruire l’économie. Nous ne voulons pas détruire le climat. Nous voulons sauver les deux en même temps », a déclaré Krzysztof Bolesta.
Le soutien d’au moins 15 des 27 États membres de l’UE est nécessaire pour approuver le nouvel objectif mardi.
Les diplomates européens ont indiqué qu’ils s’attendaient à des négociations de plusieurs heures et à un vote serré, qui pourrait dépendre du revirement d’un ou deux pays.
DES POINTS DE VUE OPPOSÉS
L’Italie, la Pologne et la République tchèque font partie des pays qui estiment que l’objectif de 90% est trop restrictif pour les industries nationales déjà confrontées aux coûts élevés de l’énergie, aux importations chinoises et aux droits de douane américains.
D’autres pays, dont les Pays-Bas, l’Espagne et la Suède, invoquent l’aggravation des conditions météorologiques extrêmes et la nécessité de rattraper la Chine en matière de fabrication de technologies vertes pour justifier des objectifs ambitieux.
Un accord nécessiterait un avis favorable des ministres européens sur la part de la réduction des émissions que les pays peuvent couvrir en achetant des crédits carbone étrangers.
La France a déclaré que les crédits devraient couvrir 5%, soit plus que la part de 3% proposée à l’origine par la Commission et soutenue par l’Allemagne.
« Quand vous proposez 5% vous êtes en position de compromis », a déclaré la ministre française de la Transition écologique, Monique Barbut.
D’autres gouvernements estiment que l’argent serait mieux utilisé pour soutenir les industries européennes. Certains souhaitent aussi qu’une part plus importante provienne des crédits carbone.
Le projet de compromis, dont Reuters a pris connaissance, comprend également une clause réclamée par la France permettant d’affaiblir l’objectif de 2040 à l’avenir, s’il s’avère que les forêts de l’UE n’absorbent pas suffisamment de CO2 pour l’atteindre.
D’autres mesures du projet qui tentent d’obtenir l’adhésion comprennent le contrôle des prix sur le marché du carbone et la possibilité d’affaiblir l’interdiction des moteurs à combustion de l’UE prévue pour 2035, comme le demande l’Allemagne.
Les ministres tenteront d’abord de se mettre d’accord sur l’objectif de 2040, puis sur un engagement en matière d’émissions pour 2035 – que les Nations unies ont demandé aux pays de soumettre avant la COP30.
(Rédigé par Kate Abnett, Inti Landauro, Benoit Van Overstraeten ; version française Etienne Breban ; édité par Augustin Turpin)
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