Rubio obtient des concessions du Panama au premier jour d’une tournée latino-américaine
PANAMA CITY (Reuters) -Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a entamé dimanche sa première tournée à l’étranger par un entretien avec le président panaméen Jose Raul Mulino, qui s’est engagé à retirer son pays du projet chinois de « nouvelles routes de la soie » et s’est dit prêt à coopérer davantage avec Washington pour lutter contre l’immigration illégale.
Le chef de la diplomatie américaine a de son côté déclaré à son hôte que l’influence économique et diplomatique croissante de la Chine autour du canal de Panama constituait aux yeux des Etats-Unis une grave violation du traité conclu entre les deux pays lors de la rétrocession de la voie navigable à Panama en 1977.
Marco Rubio a fait savoir à Jose Raul Mulino que « le statu quo est inacceptable », a déclaré un porte-parole du Département d’Etat, en écho aux propos de Donald Trump, qui a menacé de reprendre le contrôle du canal, au besoin par la force, si la Chine continue d’exercer son influence sur cette artère commerciale vitale pour les États-Unis.
Connu pour ses positions vigoureusement anti-chinoises à l’époque où il était sénateur, Marco a déclaré la semaine dernière que Pékin pourrait mettre à profit cette implantation stratégique pour fermer le canal en cas de conflit avec les États-Unis.
Pékin rejette les accusations américaines, disant ne jouer aucun rôle dans l’exploitation du canal, mais les autorités panaméennes ont annoncé avoir lancé un audit de la société hongkongaise CK Hutchison Holdings, qui exploite deux ports aux entrées atlantique et pacifique de l’ouvrage.
Le président Jose Raul Mulino a assuré après son entretien avec Marco Rubio que la question de la souveraineté de Panama sur le canal n’était pas à l’ordre du jour.
Il a en revanche fait une concession aux Etats-Unis en annonçant que son pays allait dénoncer un accord conclu avec Pékin sur les « nouvelles routes de la soie », l’ambitieux projet commercial chinois, précisant que ce retrait pourrait se faire dans de brefs délais.
Jose Raul Mulino s’est par ailleurs dit ouvert à un renforcement de l’accord sur l’immigration conclu en juillet avec Washington pour permettre le renvoi dans leurs pays d’origine de migrants non-panaméens qui remontent vers les Etats-Unis, en provenance notamment du Venezuela, de Colombie et d’Equateur.
Soulignant que le flux de migrants traversant son pays a fortement baissé depuis l’an dernier, le président panaméen a estimé qu’il appartiendrait aux Etats-Unis de financer ces opérations de rapatriement.
La lutte contre l’immigration clandestine est la grande priorité de l’administration Trump et elle sera au coeur des prochains entretiens de la tournée de Marco Rubio dans plusieurs pays d’Amérique centrale et des Caraïbes.
(Reportage de Simon Lewis, version française Tangi Salaün)
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