La Syrie s’apprête à désigner son premier Parlement post-Assad, inquiétudes sur la représentativité
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DAMAS (Reuters) – La Syrie organisera dimanche ses premières élections législatives depuis la chute de Bachar al Assad, un processus qui constitue une étape clé dans la transition de régime mais suscite des inquiétudes quant à la représentativité du scrutin indirect.
Les collèges électoraux régionaux, composés de 6.000 électeurs, désigneront dimanche les deux tiers des 210 sièges du Parlement syrien.
Le président intérimaire Ahmed al Charaa, ancien combattant d’Al-Qaïda arrivé au pouvoir après avoir renversé Bachar al Assad en décembre dernier, désignera ensuite les députés pour le tiers de sièges restant. Un comité qu’il a nommé a approuvé 1.570 candidats.
Les autorités déclarent avoir recours à un suffrage restreint plutôt qu’universel en raison d’un manque de données démographiques fiables et à la suite du déplacement de millions de Syriens à cause de la guerre.
Invoquant des raisons sécuritaires et politiques, les autorités ont également décidé de reporter les élections dans le nord-est du pays, tenu par les autorités kurdes, tout comme dans la province de Soueïda, en grande partie contrôlée par les groupes armés druzes. En raison de cette décision, 19 sièges du Parlement devraient rester vacants.
Les détracteurs du processus ont vivement critiqué ces mesures, déclarant qu’un scrutin partiel et indirect n’était pas représentatif et que sa gestion est trop centralisée.
Ils affirment également que le scrutin ne garantit pas la participation des femmes, ni celle des minorités religieuses et ethniques.
UN SCRUTIN FAVORABLE AUX HOMMES DE LA MAJORITÉ SUNNITE
Les femmes représentent a minima 20% des candidats dans un quart des circonscriptions électorales, mais seulement 10% ou moins dans la moitié de celles-ci. Aucun quota n’a été fixé concernant le nombre de femmes parlementaires ou issus de minorités.
De 1981 au renversement de Bachar al Assad en décembre dernier, les femmes n’ont représenté qu’entre 6% et 13% du corps législatif syrien, selon l’Union interparlementaire, organisme recueillant des données sur les Parlements nationaux dans le monde entier.
Les analystes estiment que la procédure actuelle devrait aboutir à un résultat dominé par les hommes issus de la majorité sunnite syrienne.
Cette perspective pourrait inciter Ahmed al Charaa, qui a promis à plusieurs reprises de favoriser l’inclusion, à attribuer le tiers des sièges restant à des femmes et des représentants de minorités. Mais les observateurs craignent qu’il n’en profite pour centraliser le pouvoir.
« Si le président choisit des personnes soumises à son influence, il pourrait promulguer des lois par décret sans réelle contestation », a écrit Haid Haid, chercheur émérite à l’Arab Reform Initiative, dans une analyse de la procédure.
« Ce moment pourrait soit légitimer une transition fragile, soit renforcer le cynisme de longue date de l’opinion publique. »
(Reportage du bureau de Damas ; rédigé par Maya Gebeily ; version française Coralie Lamarque ; édité par Benjamin Mallet)
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