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Israël: La Knesset lance sa dissolution, nouvelles législatives en vue

JERUSALEM (Reuters) – Les députés israéliens ont lancé mercredi le processus de dissolution de la Knesset, ouvrant la voie à l’organisation de législatives anticipées – les cinquièmes en moins de quatre ans – alors que le chef de file de l’opposition, l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu, domine la pré-campagne électorale.

Une proposition de loi portant sur la dissolution du Parlement monocaméral israélien a été adoptée mercredi à l’unanimité en première lecture. Ce texte, qui prévoit aussi la convocation d’élections législatives anticipées dans un délai de 90 jours, devrait être définitivement adopté la semaine prochaine.

Après cette dissolution, le Premier ministre Naftali Bennett, un nationaliste religieux, va passer la main à son ministre des Affaires étrangères, le centriste laïque Yaïr Lapid, qui expédiera les affaires courantes jusqu’au scrutin.

Naftali Bennett avait pris l’an dernier la tête d’une coalition gouvernementale hétéroclite rassemblant des partis de gauche, du centre, de droite et un parti représentant la minorité arabe, pour précipiter la chute de Benjamin Netanyahu, qui dirigeait le gouvernement depuis plus de douze années.

Mais la cohésion de cette alliance a été remise en cause ces derniers mois par des tensions internes.

Yaïr Lapid, 58 ans, a décrit le scrutin à venir comme une bataille entre les modérés et les extrémistes, ces derniers étant courtisés par Benjamin Netanyahu, qui ambitionne de revenir au pouvoir pour un sixième mandat sans attendre la fin de son procès pour corruption.

Le Likoud, la formation de droite de Benjamin Netanyahu, et ses probables alliés dans les camps nationalistes et ultra-religieux étaient donnés en tête dans quatre sondages publiés mardi, sans pour autant sembler en mesure de réunir la majorité des 120 sièges de la Knesset nécessaire pour former un gouvernement.

« Netanyahu sait que si Israël reste une démocratie libérale, il ne pourra pas faire annuler son procès », a dit Lapid lors d’une conférence économique à Jérusalem.

« Notre mission consiste à assurer que ces gens ne prennent pas le pouvoir et ne laissent pas piétiner la démocratie israélienne », a-t-il ajouté.

Netanyahu, 72 ans, qui présente son procès comme le résultat d’une chasse aux sorcières fomentée par la gauche, reproche à ses rivaux d’être prêts à dépendre de députés arabes musulmans qu’il présente comme « des soutiens du terrorisme ».

(Avec la contribution de Steven Scheer, rédigé par Maayan Lubell ; version française Myriam Rivet et Marc Angrand, édité par Kate Entringer)

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